L'histoire :
Jesus se fait progressivement à la vie en prison. Le groupe des Carnales auprès duquel il a trouvé refuge prend soin de lui, lui apprend certaines choses de la vie, l'habitue à la pratique du Nahuati et aussi comment se battre. S'il se sent à l'aise parmi la bande, il a plus de mal à comprendre pourquoi ces derniers acceptent de dealer avec la Fraternité du Trèfle, des types ayant des tatouages en forme de croix gammés. Ces derniers ne font pas partis de la Nation Aryenne et sont en fait ceux qui ont la main mise sur la prison, ceux qui ont les gardiens dans les poches et ont une réelle immunité. En grandissant, Jesus se fait tatouer. Le respect en prison marche aussi par les marques que l'on porte. En plus, celui qui est à présent adolescent n'a pas peur d'affronter des types plus grands que lui. Entre les techniques qu'il a appris et sa chaussette remplie de boulons, il arrive à ses fins...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Qualifié de spin-off de Mutafukaz, Puta Madre ne présente pas jusqu'ici beaucoup de points communs avec l'autre série de Run, si ce n'est la qualité ! La plongée en milieu carcéral à travers les yeux d'un jeune garçon innocent et qui depuis sa naissance n'est guère servi par le destin est fascinante. Le premier numéro le montrait débarquer dans cet environnement. Le second se penche quant à lui sur les années où le héros est passé d'enfant à jeune homme et ce, au sein d'un établissement pénitentiaire qui va s'embraser. Par le biais d'une restitution réaliste et méticuleuse du milieu carcéral, Run parvient à nous immerger totalement et à nous tenir en haleine quant aux péripéties vécues par son héros. Visuellement, l'alliance des talents de Neyef et de run continuent de faire des merveilles. Puta Madre a ce côté intense, celui que l'on retrouve dans des récits aussi durs par les images que par les mots ou les situations. Si ça continue sur cette lancée, nous aurons là un nouvel indispensable du 9e art...