L'histoire :
Ayant réussi à s’échapper du quartier de Palm Hill, Angelino, accompagné de Vinz, conduit en direction de l’autoroute afin de distancer les Men In Black les poursuivants. La course-poursuite est haletante et les accidents nombreux. Avec une maîtrise quelque peu étonnante, les deux amis découvrent qu’un étrange liquide coule du corps d’un de ses hommes en noirs. Angelino découvre que si on y plonge quelque chose, cela disparaît à l’instar d’un trou noir. Après cette découverte, les deux amis se cachent un minimum, afin que la tension retombe. A l’église Santa de Oro, les catcheurs se recueillent devant le corps de Jessy Christ, mort dans des circonstances mystérieuses. L’un d’entre eux, El Diablo, annonce aux autres que la guerre contre le mal va reprendre et qu’ils vont devoir tenir le rôle principal. Réfugiés dans les égouts, Angelino et Vinz décident de se déguiser afin de ne pas trop attirer l’attention à l’extérieur. Les deux amis errent ensuite dans les ruelles parmi les clochards. Mais lors d’un accident en pleine rue, ils sont pris au beau milieu d’une fusillade entre les gangs chinois et japonais…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après un premier volet incontournable, l’attente de cette suite n’en a été que plus grande. Multipliant nombres d’influences, Run fait montre de qualités graphique et scénaristique étonnantes. Le visuel est détonnant, entre comics et manga, et l’action est à son comble sur chacune des planches. Si dans le premier tome, un chapitre rendait hommage au comics de type Sin City, ce Troublants trous noirs nous propose à nouveau une séquence en noir et blanc, afin de mettre en avant les influences mangas de l’auteur. Sa réalisation est d’ailleurs incroyablement maîtrisée, tant les codes des productions japonaises sont digérés. Au niveau de l’histoire, Run nous permet de mieux appréhender les différents mystères qu’il avait laissés dans le premier tome. Notamment les catcheurs prennent ici tout leur sens, mais l’auteur en laisse quelques autres, comme la puissance grandissante d’Angelino. L’humour reste une fois encore une grande force de ce titre, qui allie un débit assez élevé de vannes, de jeux de mots ou de caméos. Ce second tome de Mutafukaz reste une valeur sûre, hors norme et d’ores et déjà culte, sur laquelle les lecteurs avides de mangas, de comics ou de titres originaux feraient bien de jeter un œil !