L'histoire :
Arès donne des cours de férocité à Joey mais, visiblement, cela marche mal. C’est le moment dont Beth, la cousine de Courtney, profite pour faire irruption dans sa chambre et se moquer de lui et de ses peluches. Elle pense que Joey et Courntey devraient se débarrasser de leurs peluches pour grandir. Alors qu’elle le traite de « gamin idiot », Joey, vexé, s’énerve et lui lance qu’il espère que les « bestioles » reviendront pour elle. Malheureusement, c’est ce qu’il se passe dès la nuit suivante, puisque Grillus fait irruption dans la chambre de Courtney. Déterminés à retrouver Beth, les deux amis, accompagnés de Henry le nounours, Arès le tigre et Minerva la panthère noire s’élancent sur la piste de Grillus. Ils découvrent que Beth a été emmenée dans le terrible galion noir « Le Cauchemar » du terrible capitaine Scorbut. Ils s’y invitent discrètement…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sacré mélange… Néanmoins, la relation imaginaire entre un gamin et un tigre, on connaissait déjà. Ça s’appelle Calvin et Hobbes et c’est un chef d’œuvre. On connaît bien aussi l’heroïc-fantasy, avec des monstres et des épées partout. Eh bien Tigres et nounours, c’est à mi-chemin de ces deux univers qui n'ont pourtant pas grand-chose à voir. Au départ, la grand-mère de Joey, 8 ans, lui a offert des peluches pour le rassurer, la nuit. Plus que ça, ces peluches vont être pour le gamin sources d’aventures extraordinaires, féeriques. Le résultat est plutôt réussi, une belle ode à l’imagination débridée des enfants, très colorée, dessinée façon dessin animé et très facile à suivre. Les peluches devenues vivantes sont chiadées. Le capitaine Scorbut, une espèce de rat-garou borgne, est particulièrement terrifiant ! Révélée par un prix de la jeunesse 7-8 ans à Angoulême en 2007, la série se poursuit avec bonheur chez Bamboo. Le dessin de Jack Lawrence est pour une bonne part dans l’efficacité du récit, bien découpé, avec des cadrages très punchy et des couleurs flamboyantes. Celui qu’on a connu par le comics Darkham Vale opère là un virage rafraîchissant, mais où on sent sa maîtrise du rythme et des… monstres. Le scénario de Mike Bullock est agréable à suivre, sans surprise spéciale pour un adulte, mais suffisamment riche pour un enfant. La question qui reste en suspens, c’est : est-ce que cette peste de Beth sera toujours aussi bornée ? A voir…