L'histoire :
Abe et Hellboy arrivent à Druggan Hill en Angleterre où un phénomène étrange vient de se produire. La veille, durant la soirée, M. Heath, tranquillement assis dans son fauteuil, s’est retrouvé paralysé et a vu rentrer chez lui un homme tenant une main enflammée telle une chandelle. Il s’est dirigé vers la cheminée et, à l'aide d'un petit marteau, a frappé à plusieurs reprises le mur juste au dessus. Il en a sorti un petit coffret et une pince et il est parti, laissant la main à côté M. Heath. Au petit matin, ce dernier put enfin bouger. Hellboy découvre qu'un visage était peint sur le mur, celui d'un Saint, Dunstan. En Ecosse, on retrouve le mystérieux homme, en train de déposer le coffret à ses commanditaires, un couple dédiant leur vie à Satan. Ils ouvrent alors le coffret et une étrange fumée en sort. La femme en regardant à l'intérieur voit qu'il n'y a rien, mais une mouche en sort et rentre dans sa bouche. L'instant d'après, elle n'est plus : un démon a pris possession d'elle…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Depuis ses débuts, la série Hellboy montre ses qualités, parmi lesquelles des dessins atypiques et un scénario toujours prenant. Le héros de Mike Mignola a vécu de nombreuses missions au sein desquelles son passé nous a été dévoilé par bribes. Forcément, après deux tomes réunissant plusieurs histoires, l'histoire reprend son cours et l'auteur joue plutôt la carte de l'efficacité au détriment d'une véritable originalité. Si l'action ne débute pas dans un château, elle y retourne bien vite et l'on peut dès lors s'interroger sur la capacité de Mignola d'innover dans ses scénarii. Pourtant, la lecture de ce tome est tout sauf ennuyeuse : suivre Hellboy et Abe dans leurs mission est toujours aussi distrayant. La capacité de Mignola à nous dégoter des monstres et des démons à la pelle est assez hallucinante, et ses hommages à Poe et à Lovecraft nous dévoilent quelques unes de ses inspirations, totalement revendiquées, d'ailleurs. Ce tome est intéressant et fait (enfin) avancer la trame principale qui, on l'espère, ne se contentera pas de ce même schéma narratif éternellement. Un bon volet quand même…