L'histoire :
En Malaisie, une petite fille accompagne Hellboy près d'un cours d'eau. Elle lui raconte l'histoire du penanggalan, celle d'une vieille femme qui en accomplissant ses devoirs religieux fut surprise par un étranger. En se donnant un coup de pied, sa tête fut séparée de son corps et se transforma en démon. Hellboy en rigole et trouve l'histoire idiote. La petite malaise lui dit que cette créature vivait ici il y a quelques années, mais maintenant que les derniers sages sont morts, la créature est revenue. L'agent du BPRD lui dit être venu enquêter en réponse au courrier d’un médecin, concernant une étrange multiplication de morts. Elle avoue ne jamais avoir croisé le médecin et l'emmène là où elle a vu entrer la créature à de multiples reprises. En rentrant dans la grotte, Hellboy découvre un pot au côté duquel les insectes pullulent, comme attirés par une odeur de vinaigre. Hellboy voit aussi un corps, qui a tout l'air d'être très ancien. Il se retourne et voit alors que la petite fille n'a plus de tête…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Les aventures d'Hellboy alternent depuis quelques tomes aventures longues et histoires courtes. Ce volume 8 est donc un recueil composé de 7 histoires, pour autant d'ennemis. La majorité sont très courtes et nous montrent l'agent du BPRD en mission, avant qu'il ne quitte son poste. Ces chapitres restent dans la pure veine de ce que nous propose la série, à savoir des récits horrifico-fantastico-humoristiques (rien de moins) et sont assez intéressants. En fait, le meilleur passage est aussi le plus long. Il s'agit du chapitre appelé Makoma, dans lequel on conte à Hellboy une histoire se déroulant en Afrique. Tirée d'un livre d'Andrew Lang, cette aventure s'adapte parfaitement à l'univers de Mike Mignola, grâce à cette ambiance emplie de non-sens. Le créateur d'Hellboy s'occupe bien évidemment toujours du scénario de sa série, mais aussi des dessins, laissant à l'occasion deux autres artistes s'y essayer. Si P. Craig Russel s'en sort plutôt bien, c'est surtout le travail de Richard Corben qu'il faut ici louer. L’auteur impose son style sans corrompre l'univers « mignolesque ». Pour les deux auteurs, la colorisation de Dave Stewart permet de garder une certaine ligne conductrice et ainsi conserver la Hellboy touch’. Un bon tome.