L'histoire :
Joey se promène dans la brocante d'un quartier. Sur un stand, il y a la jolie Candy. Le rocker n'hésite pas une seconde à aller lui parler. Sur un des étals, il remarque que la nouvelle bande dessinée de Lucy Loyd est dessus. S'il s'interroge sur sa présence aussi rapide à la vente, il trouve que le personnage sur la couverture lui ressemble fortement, ils ont aussi le même t-shirt ! Candy prévient alors Joey que s'il veut découvrir les pages intérieures, il va devoir l'acheter. La jeune femme souhaite préciser à ce potentiel client de quoi parle l'histoire à vue d’œil mais pour cela, il faut qu'elle mette ses lunettes. Une fois sa paire mise, celle-ci ouvre alors le livre et se met à crier en lâchant la BD. Joey regarde alors et voit qu'il est le héros de l'illustré et que dans la case suivante, un énorme camion fonce sur lui. Soudain, un véhicule déboule...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Lucy Loyd's nightmare est un ouvrage qui intrigue. Un format comics, un contenu évoquant les fameux EC Comics et des auteurs inconnus, aux patronymes américanisant, qui participent à cet aura de mystères autour de l'album. L'histoire raconte comment une bande dessinée transmise de mains en mains est capable d'attirer le mauvais œil et la mort. Si on la lit, on y verra la mise en scène de sa propre exécution ! L'originalité n'est pas forcément là, puisque le thème du récit a déjà été décliné il y a des années dans EC Comics. La narration ne se révèle pas pour autant étonnante. L'ensemble est très classique pour qui est habitué à ce type de récits et c'est presque déçu que l'on ressort de la lecture. Les lecteurs n'ayant pas forcément de passif dans le registre succomberont peut être. Heureusement, les dessins sont bien meilleurs. On pense fortement à Mezzo ou à la scène indé américaine. Les planches sont très soignées et permettent d'éviter à l'album de passer inaperçu dans les rayonnages. Lucy Loyd's nightmare fait en réalité penser à une création commandée par l'éditeur auprès de jeunes auteurs, pour se rapprocher de succès comme DoggyBags ou les rééditions des fameux Tales from the crypt. Pas inintéressant mais pas transcendant, cet ouvrage nous rappelle que rien ne vaut l'original.
