L'histoire :
Evie est une lycéenne discrète. De retour de l'école, elle prend le bus et échange parfois quelques mots avec Lionel, le responsable du club d'échecs, un type timide et pas vraiment populaire. Evie vit avec son père dans une maison éloignée. Celui-ci souffre d'une maladie grave le forçant à se mouvoir dans un fauteuil. Il passe ses journées et ses soirées à travailler sur un logiciel. Rejeté par ses camarades mais aussi par Mallorie, sa cousine qui est très populaire au lycée, Evie trouve souvent son calme en s'enfermant dans le frigo. Elle n'est pas invitée aux fêtes non plus. Un jour, alors qu'elle rentre, elle tombe sur son père, mort. L'enterrement passé, elle va devoir habitée chez son oncle, sa tante et... Mallorie. L'entente n'est toujours pas là entre les deux jeunes filles. Alors qu'elle allume son ordinateur, Evie découvre la présence d'un message vidéo enregistré par son père. Après quelques phrases où il s'excuse, il demande à sa fille de fixer l'objectif de la webcam. L'instant suivant, Evie se retrouve dans un tout autre monde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
L'arrivée des réseaux sociaux et de Youtube a considérablement bousculé les domaines dits culturels. Certains se filment et alimentent des chaînes avec leur propre contenu, au point de devenir de véritables stars auprès des jeunes générations. Aux U.S.A., l'un d'eux se nomme Joe Sugg, un jeune homme d'à peine 25 ans qui s'est connaître pour ses vidéos où il expliquait travailler sur la construction de toits en chaume. Fort de sa popularité, il s'est pris d'une envie folle de créer un roman graphique. Encore à l'école, il avait eu une idée et l'avait développé grâce à l'un de ses professeurs. À présent, il s'est fait aidé d'un professionnel, Matt Whyman, pour mettre son récit en ordre de bataille. Nom de code : Evie raconte comment une lycéenne discrète va devenir elle-même dans un tout autre monde. L'ensemble n'est pas vraiment très original et le récit tout comme les rebondissements sont d'un classicisme confondant. Si l'on ressent l'envie des auteurs de réaliser un titre intéressant, ils ratent leur coup et hormis un public déjà concerné et au courant de la popularité de Joe Sugg, on ne voit pas vraiment ce qui pourrait inciter les lecteurs à tenter l'aventure. Les dessins ne tirent pas non plus le titre vers le haut. Populaire aux U.S.A. et inconnu en France, il risque d'être difficile pour cet album de trouver son public en France...