L'histoire :
Intrigué par le mystérieux tableau du grenier permettant d’entrer dans un autre monde, Jonas l’a traversé en accrochant un fil de laine à sa taille. Mais ce dernier a été coupé par Wiggins, le chat de sa grand-mère. Le passage entre les deux univers a alors disparu et le jeune garçon est désormais coincé dans cet endroit qu’il ne connaît pas et qui est peuplé de créatures énormes et terrifiantes. Sur place, Jonas est secourue par Raya, une jeune femme au courant de sa venue. Elle décide de l’emmener auprès d’un certain Janaka. C’est lui qui a informé Raya de l’arrivée du jeune garçon et c’est également le seul qui peut savoir comment le renvoyer chez lui. En chemin, Jonas est émerveillé en découvrant le lieu sacré « la racine du monde » puis la ville d’Ankal Aasha où se prépare la « Grande célébration ». Après avoir fait connaissance avec deux enfants, Ravi et Som, Jonas suit Raya pour retrouver Janaka, le guide spirituel du village. L’homme lui explique, qu’avant de pouvoir retourner chez lui, il va devoir attendre que s’accomplisse une prophétie annonçant la victoire du guerrier de la vie face à Unurtha, un Dieu mauvais issu des temps obscurs, qui menacent de se réveiller. Qui plus est, le jeune garçon est l’élément principal de cette prophétie…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour ce second tome des aventures de Jonas au sein du monde du Grand Ver, l’auteur Daniel Lieske nous fait découvrir plus en détails l’univers que l’on avait à peine aperçu dans l’album précédent, ainsi que ses enjeux et le rôle important de Jonas en son sein. L’explication est parfaitement claire, mais elle laisse cependant le mystère sur la manière dont le jeune garçon va devoir accomplir sa destinée. On en apprend également plus sur l’événement qui a rendu le héros pyrophobique. Mis à part cela, le reste du scénario est assez calme car les adversaires ne sont toujours pas entrés en scène, quand bien même Jonas est observé depuis qu’il a posé ses pieds dans le « Wormworld ». On reste donc pour le moment dans des sentiers battus et c’est une nouvelle fois la qualité des dessins qui comblent la faiblesse du scénario. En mélangeant BD, peinture et techniques de film d’animation, l’auteur allemand nous émerveille d’autant plus qu’il étend l’univers tout en nous faisant découvrir d’autres personnages. Un autre petit bémol : on regrette que les éditions Dupuis aient renoncé à faire une couverture en relief, comme pour le premier tome, donnant un effet plus luxueux à l’ouvrage. L’artbook de fin d’album est quant à lui bien présent et propose de nous faire découvrir comment se construit un univers, se crée l’apparence des personnages ou encore la fabrication d’une étude chromatique pour que les couleurs restent cohérentes tout le long de l’aventure. Enfin, on retrouve un « Fan art » très sympathique en conclusion. Une histoire passionnante, même si elle tarde à se démarquer des œuvres de fantasy classiques…