L'histoire :
À bord d’un vaisseau de transport, Jonas et sa nouvelle amie Raya approchent du Sommet des Rois où débutera leur quête visant à empêcher la libération d’Unurtha, un Dieu mauvais des temps obscurs possédant le pouvoir du feu. Ils découvrent alors l’épave de la « Karavaala », une embarcation qui aurait été attaqué par un ennemi « invisible ». Pour Raya, il ne fait aucun doute qu’il s’agit d’un acte des sbires obscurs d’Unurtha, en chemin pour détruire le sceau retenant prisonnier leur maître. Arrivé au Sommet, Jonas est émerveillé par l’endroit où tout le monde semble sympathique et accueillant. Son amie lui conseille tout de même de se méfier, car beaucoup de voleurs rodent dans la ville. Après avoir demandé à deux enfants de porter un message à un certain Maître Otomo, Raya emmène Jonas vers le palais Azur où le Roi s’apprête à faire une annonce concernant l’attaque du navire et d’autres exactions récentes. C’est le chancelier qui se charge du communiqué officiel. Bizarrement, il n’accuse pas les sbires d’Unurtha, mais le pays voisins, d’être à l’origine des méfaits. Puis, pour rassurer la population, il leur présente les « Lance-tonnerre », des armes nouvellement mises au point qui serviront à entrer en guerre contre leur voisin, le Prince du désert…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Pour le troisième tome des aventures de l’attachant Jonas, Daniel Lieske présente les mêmes forces et faiblesses que précédemment. Au rayon des bons points, la mise en image est une nouvelle fois l'atout majeur de la série. De nouveaux décors fascinants mélangent le meilleur de la BD, des films d’animation et de la peinture, tandis que les protagonistes sont toujours aussi charismatiques. C’est côté scénario que le bât blesse car l’histoire est vraiment longue à démarrer. C’est bien simple, on a toujours l’impression d’être dans la phase d’introduction. Après avoir découvert Jonas et sa vie au cours du premier tome et les enjeux du Wormworld dans le second, on découvre dans celui-ci une ville plus avancée technologiquement, qui ne croit absolument pas en la légende d’Unurtha. C’est aussi l’occasion d’en savoir plus sur le personnage de Raya. En attendant, le rythme ne s’emballe pas. L’ennemi ne s’est toujours pas montré et reste à l’état de rumeur. Comprenez que l’histoire est particulièrement plaisante à lire et qu'on s’immerge littéralement dans l’univers grâce au talent de la mise en image, mais après avoir refermé le livre, on se rend compte que l’histoire stagne et reste fort classique. Comme pour le tome 2, l’album contient deux chapitres et un artbook à la fin au sein duquel Lieske détaille la réalisation desdits chapitres avec leurs facilités et leurs difficultés. En bref : un univers fascinants, des graphismes splendides, mais un scénario très frustrant, surtout après un peu plus d’un an d’attente…
