L'histoire :
Le compte à rebours est enclenché pour Graham et ses compagnons : plus que 7 jours avant que l’IPA n’entre en application. Occupant le poste de vigile dans la banque fédérale dont ils souhaitent pirater le système, Graham prétexte une envie pressante pour se rendre dans le bureau de Mr Hyo pendant son absence. Il relie la clé USB, comme lui a indiqué Shelby, et le fichier est rapidement téléchargé. Mais alors qu’il a terminé et sort de la pièce, Graham est surpris par son responsable qui s’interroge sur sa présence. Le vigile avait prévu cette éventualité. Il annonce vouloir dénoncer le goût prononcé pour la bouteille d’un de ses collègues. Une fois son boulot terminé, il se rend chez Shelby et lui confie le dossier. Celle qui avait su le réchauffer chez Collins compte encore profiter des aptitudes de Graham et ce, malgré un autre partenaire du casse, Kevin, qui est son petit ami. Heureusement, ce dernier n’est pas dans les environs, mais il cache tout de même bien son jeu. Pour Graham, en revanche, la suite n’est pas vraiment aussi plaisante : Enrique a réussi à s’en sortir et il s’apprête à lui faire vivre la même séance de torture…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Rick Remender est un auteur étonnant. Après avoir débuté comme dessinateur, c’est finalement sous la casquette de scénariste qu’il a réussi à se faire un nom. Après le succès de Fear Agent et avant celui de Punisher, Remender s’est essayé à un genre inédit pour lui : le polar. Grand bien lui en a pris puisque sa série The last days of american crime respecte tous les codes du genre, en plus de proposer un contexte original : la tentative du gouvernement américain d’éliminer le crime en supprimant l’argent liquide. Un tout petit peu d’humour, de la violence, une ambiance torride et des dialogues aux couteaux répondent présents pour un casse pas comme les autres. Les rebondissements sont bien trouvés et on arrive presque trop vite à la fin de ce second opus. Œuvrant dans le genre balisé du polar noir, The last days of american crime propose aussi un casting de personnages hauts en couleur. Au rayon confirmation, également, Greg Tocchini a considérablement progressé depuis ses débuts. Lorsqu’on lui donne la capacité de totalement s’épanouir, cela donne des planches incroyables, d’où la chaleur transpire littéralement. Sa mise en couleur directe est impeccable et apporte un cachet atypique à ce comics. Les bonus de fin d’album dévoilent des dessins préparatoires de Tocchini, mais aussi d’Alex Maleev qui assure les couvertures avec la réussite qu’on lui connaît. Après un excellent début, The last days of american crime confirme les espoirs entrevus. C’est avec une véritable impatience qu’on a désormais hâte de lire la conclusion de ce polar maîtrisé…