L'histoire :
Rori Lane est le fruit de l'union entre un irlandais et une japonaise. Elle est encore petite lorsque ceux-ci se séparent. Si elle grandit au côté de son père, elle finit par rejoindre sa mère alors qu'elle est dans sa dernière année de lycée. Rori arrive sur le sol japonais juste avant la rentrée. Elle découvre ce pays pour la première fois et doit se rendre chez sa mère. Elle ne connaît pas le chemin et alors qu'elle s'apprête à demander de l'aide aux passants, une vision étrange lui indique la direction à prendre ! Rori finit par arriver chez sa mère. Les retrouvailles sont chaleureuses. Alors que les obligations professionnelles finissent par exiger que sa maman aille travailler, la lycéenne part visiter la ville. Après un peu de shopping et alors que la nuit tombe, Rori voit quelques chats se mettre à la suivre. Trois types louches l'accostent et lui cherchent des noises. Soudain, une fille étrange et à la chevelure bleutée leur saute dessus. Elle arrache même le visage d'un d'entre eux, dévoilant qu'en réalité il s'agit d'un monstre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Publiée depuis 2014 aux U.S.A. via Image Comics, la série Wayward se déroule dans un cadre inhabituel dans la quasi-intégralité des comics : le Japon. Terre de mystères à la culture frétillante, le pays du soleil levant a toujours bénéficié d'une vision fantasmatique des occidentaux. Le scénariste Jim Zub a imaginé qu'en envoyant une jeune femme au Japon, celle-ci serait confrontée à un monde fait de magie et revisitant le folklore lié aux yôkais. L'auteur introduit parfaitement son concept avec une narration millimétrée. On en apprend plus sur le passé de l'héroïne, sur sa famille et aussi sur le côté dépaysant de son arrivée au Japon. Si l'on accroche dès le début, on regrette un peu que Jim Zub s'éparpille un peu trop vite et n'insiste pas sur la frontière entre réalité et fantastique. Du coup, nous avons l'impression d'avoir un récit possédant de réelles qualités mais qui aurait pu être encore meilleur. Côté visuel, le choix de Steve Cummings s'impose comme une évidence. Son style est riche en détails, laisse transpirer des influences mangas et la colorisation qui y est apposée convient parfaitement à l'esprit un peu flashy que peut donner le Japon. Wayward débute plutôt bien donc.