L'histoire :
Ce coffret recueille 3 x100 dessins muets de suicides de lapins (oui, vous lisez bien). Quelques exemples :
- Un lapin bouffe un aimant puis se fait tomber intentionnellement une pleine boîte de clou sur le corps.
- Un lapin appuie sur la touche « eject » de son lecteur DVD, puis passe la tête à travers le tiroir, puis rappuie sur la touche « eject »…
- Un lapin place une boule de bowling sur une bascule, et une passoire-égouttoir de l’autre. Puis il grimpe sur un escabeau et saute dans la passoire. Le mouvement de balancier lui renvoie la boule de bowling sur le tronche et le lapin se retrouve à sortir en lambeaux par les petits trous… - Plaqué contre une rame de métro, un lapin fait pipi sur le rail électrique, afin d’être électrocuté…
- Les yeux bandés, un lapin traverse une planche jonchée de peau de bananes, au dessus d’une pleine baignoire d’acide sulfurique…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Non, mais c’est quoi le problème d’Andy Riley avec les lapins ? Dans un premier recueil de dessins d’humour noir et cruel, paru en 2006, une centaine de lapins se donnaient la mort de manière très inventive. Dans le second recueil, paru en 2007, 100 autres léporidés se suicidaient en rivalisant d’imagination pour ce faire. Dans un troisième opus, une nouvelle centaine de ces petit rongeurs tout mignons poussaient l’audace et la créativité encore plus loin sur la voie de l’autodestruction intentionnelle. Certes, avec une gestation de 30 jours, et 4 portées de 5 à 6 lapereaux par an, un rapide calcul sur 5 ans fait tout de même pencher la balance du côté la surpopulation incontrôlée. Et voilà qu’Hugo et Cie publie aujourd’hui un coffret des 3 tomes – avec des oreilles en vrais poils (synthétiques) en couverture – contenant donc pile-poil 300 suicides de lapins ! La problématique pondue par le britannique peut certes sembler primaire, mais le comique de répétition ne lasse pas. Tout au plus, trouve-t-on certains cas particulièrement tarabiscotés, certaines inspirations irrégulières. L’incroyable diversité et l’inventivité sans cesse renouvelée des situations procurent tout de même un vrai délassement au feuilletage. Selon le sens de l’humour de chacun, on adore sans limite en se tordant de rire ou on trouve l’exercice totalement dénué d’intérêt…