L'histoire :
Tous les médias focalisent sur le procès du Caïd, le parrain de la pègre New-yorkaise. La logique aurait voulu que Ben Urich, reporter au Daily Bugle, y consacre toute son énergie. Mais le reporter passe la plupart de son temps aux côtés de Timmy, un môme traumatisé par un évènement dont il a été le témoin. Depuis, il ne parle quasiment plus, mais dessine inlassablement une scène où figure Daredevil. Ben Urich veut l'aider. C'est presque devenu obsessionnel, et tout aussi important que découvrir la vérité détenue par l'enfant...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Là où le premier tome installait lentement une intrigue s'avérant très simple, ce second volume propose un dénouement passionnant. Tout s'assemble, à l'instar d'un puzzle dont on détient désormais toutes les pièces. Le morcellement initial laisse la place à la logique, et tout paraît désormais limpide. A travers ce récit, Brian Michael Bendis a l'art de transformer en or le plus simple des scénarios. Une nouvelle démonstration éclatante de son talent narratif, où l'on comprend mieux maintenant que l'opus précédent traduisait la confusion dans laquelle se trouve Ben Urich. Face à ce petit garçon, c'est bel et bien l'adulte responsable qui est perdu... Le travail de David Mack est une nouvelle fois épatant; Son mélange de techniques, de la peinture aux collages, en passant par le dessin, confère à ce diptyque des qualités esthétiques rares. De celles qui contribuent à démontrer que le comics de Super-Héros n'est pas qu'une affaire mainstream pour Geeks post-ados. Pour conclure, il s'agit d'une très belle BD, qui mérite amplement qu'on lui accorde l'attention qu'elle mérite.