L'histoire :
A Manhattan, dans le Lower East Side, Paul Barnum et ses hommes du SWAT chargent des rats dans leur camion. Le rongeur est devenu une denrée comme une autre depuis que les morts-vivants ont envahi le monde. Penny Jones, une scientifique œuvrant à l'Université de Columbia, accompagne Paul. Elle a pour tâche de vérifier si les zombies ont la capacité de comprendre certaines directives ou non. Celle-ci se fie aux réflexes post-mortem des créatures et se dit qu'il y a quelque chose à en tirer. Toujours en vadrouille aux quatre coins du secteur, Penny remarque un membre du SWAT à quelques mètres. Pour Paul, c'est impossible car leur effectif est au complet. Peut être s'agit-il de la légende urbaine autour d'un officier devenu mort vivant et traînerait ici et là ? Penny a droit aussi à une visite du zoo de Central Park devenu depuis une arène de combat pour les zombies. Parmi les spectateurs se trouve Bill, le neveu du maire. Son accoutrement est assez particulier puisqu'il porte une cape et un cache-œil. Son ton pâle lui donne tous les attraits d'un vampire. Encore faut-il que ceux-ci existent...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le nom de George A. Romero fait frétiller les nombreux fans de cinéma horrifique pour plus d'une raison. En premier lieu, il y a bien évidemment le fait que le réalisateur américain soit l'inventeur du mort-vivant au cinéma, ou en tout cas il est considéré comme tel. Après de nombreux films sur le sujet, Romero s'est fait assez discret et alors que des comics comme Walking Dead font un carton, que le vieil homme déboule dans les comics est assez cocasse. Peut-il tenir aujourd'hui la comparaison face à d'auteurs habitués au registre ? La réponse n'est en fait pas là. Le cinéaste a écrit en réalité un scénario qu'il aurait pu lui-même porter à l'écran. Dans la veine d'un Territoire des morts (par exemple), il souhaite montrer que les zombies ne sont pas que des amateurs décérébrés de chair fraîche et pourraient bien avoir un certain niveau d'intelligence. Si ce sujet n'est pas nouveau chez Romero, la présence d'une autre créature du folklore fantastique surprendra ses inconditionnels. Certes, nous n'avons pas là l'idée du siècle, tant elle a été exploitée dans d'autres livres, films, comics etc., mais cela apporte un peu plus d'épaisseur à un scénario finalement assez plat. Il y a beaucoup de dialogues inutiles, des personnages anecdotiques. Surtout, l'ensemble n'est guère palpitant ni même effrayant. Le dessinateur bulgare Alex Maleev se charge d'illustrer l'ensemble mais le résultat est bien trop inconstant. Empire of the Dead n'est donc pas le nouveau cador du genre et ne risque de plaire qu'aux fans les plus hardcore de maître Romero...