L'histoire :
Dans un monde où les Super-Slips sont à la solde du pouvoir, en l’occurrence Vouhgt-America, un consortium militaro-industriel qui se sert de leur notoriété pour accéder à la Maison Blanche, il faut bien que quelqu'un fasse le ménage. C'est le boulot de Butcher, un ancien gros bras de la C.I.A. Depuis que Huguie a été recruté dans son équipe de choc, il en a bavé. Son fichu sens de la justice l'a mis dans la mouise plus d'une fois. Et comme il n'est vraiment pas veinard, il tombe amoureux d'Annie, dont il ignore qu'elle fait partie des Sept, le groupe de Super les plus populaires, où elle officie comme étant Stella ! Ayant été abusée lors de son arrivée dans le groupe, Annie se garde bien de révéler à Huguie son identité secrète. Les deux tourtereaux filent un amour presque parfait jusqu'à ce que Butcher, le patron des Boys, découvre qu'ils se fréquentent !
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec ce douzième volume, qui reprend les épisodes 44 à 47, on a droit à une pause, puisque les exploits de nos Boys sont en préparation. La discrétion est pour l'heure de mise, donc le lecteur attendra un peu pour ce qui est de la baston, ou devrait-on dire du carnage ! Du côté des Super-Slips, l'heure est à la conspiration. Le Protecteur commence en effet à ne plus supporter la tutelle de Vought-America, et il pose les premières bases de ce qui ressemble à s'y méprendre aux préparatifs d'un putsch ! Pour Huguie, c'est une autre histoire : sa liaison avec Annie est découverte, et c'est Butcher qui va rompre la glace, en lui révélant l'identité secrète de sa copine. Cruel destin que celui du petit écossais... La fin de l'album, qui marque le point culminant de ce mélodrame, réserve une belle surprise, car Ennis a le talent pour en faire un épisode touchant. Bien sûr, il y a la dénonciation crue de l’Église et en particulier des Évangélistes, ainsi quelques allusions toujours aussi scabreuses, mais dans l'ensemble, ces épisodes jouent moins la carte de la provocation outrageante. Un bel effort qui ne saurait durer... Comme le dessin de Russ Braun qui est plutôt correct, d'autant plus quand on le compare aux auteurs qui ont remplacé Darrick Robertson, ce volume s'avère d'une bonne teneur, et sait faire désirer la suite des évènements.