L'histoire :
Butcher et ses P'tits Gars ont fini par prendre leur vengeance. Surtout Butcher. D'accord, il a servi Train A sur un plateau au P'tit Hughie, qui lui a littéralement arraché la tête... Mais ce n'est rien par rapport à ce que Monsieur le Boucher a fait au Protecteur et à son clone psychotique, Black Noir. Le coup d’État fomenté par les supers slips à la solde de Vought America a été avorté dans un bain de sang et il n'est plus question pour qui que ce soit d'admirer ces pantins en costume gavés au composé V. Mais pour le leader des Boys, faut finir le boulot jusqu'au bout. Pas un super ne doit survivre. Et va falloir faire le ménage pour faire disparaître toute trace et tous les témoins. Ce qui veut dire aussi s'occuper de la Crème, de la Fille, du Français et du petit irlandais...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le rideau de fin tombe sur la série de Garth Ennis avec cette dernière salve d'épisodes. L'histoire des casseurs de slips s’arrête là. Sa substantifique moelle en fait un summum de la parodie de super-héros. De la tuerie d'encapés à l'état pur, c'est même le concept. Une bonne dose d'ultra-violence, de l'humour gras de chez gras pour du Garth Ennis pur jus. Jusqu'au bout, le scénariste irlandais nous a plongés dans monde de cinglés, avides d'argent, c'est peu de le dire, de pouvoir et de vengeance. Les épisodes précédents avaient atteint le zénith du carnage, mais à la fin, les P'tits gars avaient leur revanche. Cela aurait pu s’arrêter là. Mais non. Butcher n'a pas encore tout livré. Et c'est là qu'Ennis est très fort. The Boys, c'est avant tout Butcher et Hughie. Et le leader dévoile ses dernières cartes, s’avérant être un fou aussi dangereux que ceux à qui il a toujours fait la chasse. Le scénariste achève sa série en apothéose. On ne dévoilera pas le sort des uns et des autres, mais il est peu enviable, à quelque chose près... Pourtant, on retiendra de ce dernier volume ce qui caractérise aussi l'ensemble de la série. Si des passages sont vraiment très réussis, du point de vue de l'écriture et aussi sur le plan visuel, d'autres s'avèrent excessivement bavards ou peu soignés par le dessinateur en charge de l'épisode. Les détracteurs de la série insisteront sur ce point, mais ceux qui ont aimé iront au delà, pour se régaler tout de même de cette drôle de fin, au goût américain !