L'histoire :
Venue au Costa Rica pour subtiliser un crâne maya en or, Abbey Chase, une experte des civilisations antiques et experte en armes à feu, est capturée par les hommes de Donavin Conrad. Alors qu’ils s’apprêtent à la jeter aux crocodiles, la jeune femme jubile car une explosion se produit à l’autre bout du bateau. Sa manœuvre de diversion a fonctionné ! Un peu trop d’ailleurs, puisque Donavin s’est enfui avec le trésor à bord d’un autre bateau. Sans plus attendre, la belle aventurière se lance à sa poursuite et réussit tant bien que mal à revenir à son niveau. Occupée à se battre contre Donavin, Abbey ne se rend compte que bien tard que l’embarcation sur laquelle a lieu leur altercation fonce droit vers une chute d’eau. Soudain, un hélicoptère arrive au dessus d’elle. Une jeune femme au bout d’une échelle de cordes lui tend la main et la sauve, laissant le pauvre Donavin chuter plus bas. Elle est amenée en un lieu inconnu, où on lui propose de rejoindre l’agence d’espionnage secrète, les « Danger Girls ». Cette équipe est composée de spécialistes : Natalia Kassle (celle qui l’a sauvée) est une experte en corps à corps, Sydney Savage manipulatrice hors pair du fouet et Silicon Valerie, une génie de l’informatique. Cette équipe de femmes est dirigée par Deuce, un ancien agent du MI-6.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Il était une époque où les studios de cinéma américains sortaient à la pelle de nombreux films d’action, pas forcément réussis certes, mais qui n’avaient aucune prétention que de divertir le spectateur. Evidemment influencé par le 7e art, la bande dessinée et en l’occurrence les comics (ici présent) créèrent des séries dans le même esprit… ce Danger Girl en fait assurément partie. Les auteurs (Andy Hartnell et J. Scott Campbell) racontent les aventures d’Abbey Chase, une jeune aventurière qui rejoint un groupe d’agents secrets. La particularité de cette équipe est d’être, à l’instar des Drôles de dames, composée uniquement de femmes, à l’exception de leur chef, qui rappelle quelque peu Sean Connery, par ailleurs. Le récit mise tout sur peu d’éléments : de l’action non stop, des héroïnes ultra-sexy et de l’humour omniprésent. Il s’appuie en revanche sur une efficacité certaine, faisant même oublier les incohérences parfois évidentes. Ajoutons également que durant ce premier volet (sur deux prévus) débarque le bellâtre de service, Johnny Barracuda, qui, à n’en point douter, provoquera quelques éclats de rire. Cette série apparue à la fin des années 90 (et terminée en 2001) pourrait aussi se rapprocher d’une autre, Tomb Raider, qui eut un succès phénoménal dans un registre similaire. Franchement agréable, le récit est transcendé par les dessins de J. Scott Campbell qui, en plus d’offrir aux lecteurs des héroïnes aux proportions irréprochables, soigne l’ensemble et fait montre d’un dynamisme impressionnant. Danger Girl est un pur moment de délassement, de ceux qui permettent au cerveau de se reposer après une harassante journée, sans perdre une quelconque seconde.
