L'histoire :
Au sommaire de ce numéro (kiosque) :
- Batman Incorporated #5 : Asylum ; #6 : Garland of Skulls ; #7 Belly of the Whale ; #8 : The Boy Wonder Returns ; #9 : Fallen Son (Asile, Guirlande de crânes, Du ventre de la baleine, Le retour du jeune prodige, Fils déchu) : Alors qu'on le croyait tombé sous les rayons et les coups de Darkseid, Batman a fait un voyage dans le temps, durant lequel il a entraperçu l'avenir. Sa vision du futur fut effrayante, car elle mettait en scène son fils, Damian, devenu à son tour protecteur de Gotham mais surtout un jouet servant la vengeance de sa mère, Talia Al'Ghul. Celle-ci est aux commandes du Leviathan, une organisation criminelle de rang mondial. Batman Incorporated est destinée à la contrer, le Dark Knight s'étant entouré pour cela de bien des héros œuvrant sur tous les continents. Mais Talia a Gotham en ligne de mire et elle vient de presser la détente...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Un auteur comme Grant Morrison ne pouvait avoir d'autre ambition que de marquer définitivement de son empreinte la série mythique dont D.C. Comics lui a confié les rênes. Comme souvent avec lui, il a bâti au long terme une intrigue complexe dont tous les rouages se mettent en place petit à petit, dévoilant finalement une création unique et à la cohérence indéniable. Comme souvent aussi, il ne fera pas l'unanimité, tant son parti pris est jusqu’au-boutiste. Là où Scott Snyder met en scène le retour du Joker au tout premier plan, Morrison fait de Talia Al'Ghul un ennemi encore plus redoutable et dont la violence n'a rien à envier à celle du psychotique aux cheveux verts. C'est particulièrement habile de la part de l'écossais, car ce qui lie Bruce et Talia est une histoire d'amour passée, qui a tourné à la haine ressentie par la fille de Ras. De leur union et de l'imagination prolifique du scénariste est né Damian, le Robin actuel. Et même si l'on n'a pas l'habitude de spoiler, il faut tout de suite vous dire que ces épisodes sont indispensables, car ils marquent la mort d'un des personnages principaux ! Et on ne vous parle même pas des lourdes pertes que Batman Incorporated subit aussi, avec la chute au combat d'un autre héros. Chris Burnham envoie des planches qui transmettent idéalement la violence des oppositions, avec un côté sale qui correspond à ce sale combat et à cette sale période pour le Croisé Masqué. Son style est à mi chemin de ce qu'avaient produit Frank Quitely et Frazer Irving. Peut-être que là encore, tout ne le monde ne s'y retrouvera pas, mais on peut vous assurer que c'est fort, très fort, même si le parti pris esthétique est risqué. Mais comme aurait pu dire Robin lui-même, on n'a rien sans rien ! Vivement le prochain numéro.