L'histoire :
Dans la tour de l'armistice, se tient une réunion du conseil des Elus. Ces derniers préparent la fin du monde mais parmi eux, un traître est repéré. Son identité est rapidement trouvée. Il s'agit de Bel Solomon, qui parvient à s'enfuir des lieux gravement blessé. L'ancien Ranger qui s'était infiltré dans le conseil se presse de retrouver un de ses anciens hommes. Ce dernier a longtemps souffert du meurtre de sa femme et de ses enfants mais s'était vengé en tuant l'assassin ainsi que le juge qui lui donna la liberté en échange d'un pot-de-vin. Bel ne peut qu'avoir confiance en lui et il lui raconte alors tout ce qu'il sait... Mort et les deux sorciers atteignent un passage dissimulé sous une immense étendue d'eau. Ils descendent alors des escaliers des jours durant... A la Tour blanche, la situation devient explosive. La population n'en peut plus de se serrer la ceinture et devant les nombreuses privations, des rebellions se multiplient... Pendant ce temps, les trois autres cavaliers de l'Apocalypse cherchent Mort pour le tuer, mais ont encore du mal à anticiper ses actes et ses mouvements.
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le scénariste Jonathan Hickman est l'une des valeurs montantes ces dernières années de la scène comics. Après des romans graphiques illustrés par ses soins, il a enchaîné les collaborations chez Marvel avec les Ultimates, les Fantastic Four et les Avengers. Dernièrement, il a lancé chez Image Comics la série East of West qui se trouve régulièrement parmi les meilleures ventes. Le début de ce western apocalyptique a marqué les esprits en France également à l'occasion de sa publication chez Urban Comics. Les espoirs placés dans le titre allaient-ils répondre toujours présents dans sa suite ? La réponse est courte : oui. Jonathan Hickman continue à délivrer son récit de façon assez lente et d'une manière très structurée. Alors qu'un nouveau personnage fait son apparition, dans ce second opus, nous aurons quelques surprises comme la présence d'un traître parmi le conseil des Elus ou bien alors la visite de lieux étranges. Le contexte politique est aussi plus présent, avec des émeutes se déroulant dans l'enceinte de la Tour blanche. L'histoire ne manque pas d'ambition et son déroulement reste encore trop nébuleux pour que l'on imagine la suite des événements. L'effet de surprise fonctionne donc encore. Nick Dragotta confirme son excellent travail jusqu'ici avec des planches assez sublimes. La colorisation de Frank Martin joue beaucoup également sur le rendu final. East of West est un patchwork de styles de d'ambiances qui aurait pu ne pas fonctionner du tout. C'est tout le contraire et l'on a déjà hâte de voir jusqu'où vont nous emmener les auteurs...