L'histoire :
C’est un grand jour pour la Ligue de Justice : Superman a convoqué tout le monde pour fêter les anciens super-héros et remercier la Société de Justice pour toutes leurs actions et tout qu’ils ont apporté à la génération suivante. Tout le monde est présent, même Batman qui ronge son frein. Il ne reste d’ailleurs pas bien longtemps, mais Superman le retient. Pour une fois, Gotham peut bien se passer de lui. Ils parlent ensemble, tous les deux, tout en contemplant la Terre, du haut de la Tour de Garde. La conversation dévie vers les enfants que Bruce a adoptés et la façon dont il s’est occupé de Dick, Tim et Damian. Clark se confie en retour : il hésite sérieusement à faire des enfants avec Loïs et il ne sait même pas pourquoi. Pendant ce temps, le Joker s’infiltre dans la prison de Blackgate. Il fait une entrée spectaculaire et fait exploser le mur d’enceinte. Rapidement, et avec l’aide d’Harley, il libère un prisonnier. Son nom : André Chavard. Il y a un an, ce prisonnier qui a plus de 80 ans, avait demandé à être libéré pour raison de santé. Il ne rêve que d’une chose désormais : voir son petit-fils, la dernière belle chose qui lui reste au monde. Malheureusement, sa libération a été rejetée. Il avait alors fait passer un message à l’extérieur : celui qui le sortirait d’ici aurait le pouvoir d’un Dieu...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Injustice est LE phénomène éditorial de chez DC de ces dernières années. Faire un préquel de ce projet pharamineux pourrait révéler de l’acte commercial juteux mais ce serait mal connaître Tom Taylor. Le scénariste de la série revient aux manettes (n’oublions pas que Injustice est d’abord un jeu vidéo) et parvient à renouveler l’intérêt en proposant une « suite » pré Injustice des plus habiles. En effet, Taylor avait presque joué avec tous les super-héros, sauf ceux des origines. L’oubli est réparé et la Société de Justice va être au première plan au milieu de ceux que l’on connaît bien aujourd’hui. Ils vont aussi prendre très cher car, face à eux, il y a un adversaire de taille : le Joker ! Taylor s’amuse plus que jamais à incarner le vice infini de la némésis de Batman et sa série de plans machiavéliques change le récit en épidémie corruptrice... comme l’autre grand projet du scénariste, DCeased. Jonglant à merveille entre tous ces personnages et reprenant à la perfection chacun de leurs traits de personnalité, Taylor propose encore une sacrée histoire, d’autant que les allusions aux terribles événements qui suivront sont déchirants. Comme à son habitude, le scénariste s’entoure de dessinateurs de talent. Le graphisme sombre et parfois inquiétant de Roge Antonio et Cian Tormey rappelle celui de Tom Taylor sur DCeased notamment grâce au coloriste Rian Beredo. Les dieux sont encore parmi nous et le Joker va sacrément leur botter les fesses !
