Succès surprise depuis sa parution sur le net, la série Giant Days est une bouffée d'air frais dans le paysage comics actuel. En racontant le quotidien de trois copines de fac et en mettant en avant leurs peurs, traumatismes ou délires, le scénariste John Allison a fait mouche. afin de soutenir la parution de la série en France, les éditions Akileos ont eu la bonne idée d'inviter l'une des artistes œuvrant sur la série. En provenance directe de Finlande, Max Sarin a bien voulu répondre à nos questions avec une bonne humeur communicative
interview Comics
Max Sarin
©Akileos édition 2017
Réalisée en lien avec l'album Giant Days T2
Bonjour Max Sarin, peux-tu te présenter ?
Max Sarin : Salut, je suis Max et je viens de Finlande. Je viens présenter Giant Days de John Allison qui est publié chez Boom Studios et Akileos en France. J'ai fait d’autres comics en solo ou que d'autres ont dessiné.
Quelles sont tes influences ?
Max Sarin : Lorsque j'étais enfant, j'adorais Astérix ou Tintin. Vers l'âge de 9 ans, j'ai piqué quelques comics à mes frères, des Marvel. J'étais devenu fan de Rob Liefeld [rires]. Dans ses dessins, ses dessins n'étaient pas très réalistes mais si dynamiques, c'était marquant ! Quand j'étais petite, je me suis nourrie de dessins animés et de bandes dessinées en grand nombre. Il y a vai les Moomins, les Ghostbusters, les Bikers Mice From Mars. Plein de choses tirés des 90's !
Comment décrirais-tu ton style ?
Max Sarin : Il est très cartoony, je fais des personnages basiques mais expressifs. Je pense que les expressions sont mon point fort. Mon trait n'est pas réaliste. Il y a beaucoup de styles dans les dessins animés de Disney et je m'en inspire pour apprendre toujours un peu plus à étoffer ou améliorer mon dessin.
Peux-tu présenter Giant Days aux lecteurs ?
Max Sarin : C'est le quotidien de trois copines de fac, de leur survie à l'école à leurs histoires d'amour. C'est une série drôle, pleine d'émotions et très attachante. Mon Dieu, mon pitch est très mauvais...
As-tu un personnage favori ?
Max Sarin : Non je ne crois pas. J'aime beaucoup dessiner Daisy, elle est très fine et a parfois des mimiques de robot. Ses expressions sont très marquées. Je les aime tous mais j'ai une petite préférence pour elle.
En France, nous t'avons découvert sur Giant Days. Comment es-tu arrivée sur la série ?
Max Sarin : La série est une idée de John Allison. Il est ami avec mon professeur d'Université et lorsque Lissa Treiman a quitté le titre pour se marier et rejoindre Disney, ils ont tous les deux évoquer mon cas [rires]. Donc, mon professeur l'a averti qu'il avait une étudiante qui irait bien sur la série, que j'avais un Tumblr et cela est remonté jusqu'à Boom Studios qui m'ont fait passé plusieurs pages de test. Lorsque j'ai été prise pour Giant Days, je faisais les crayonnés et l'encrage mais c'était trop pour moi. Si vous voyez mes épisodes, ils ne sont pas parfaits et pourtant j'ai donné mon maximum. J'ai ensuite demandé si un encreur ne pouvait pas me soulager, car je suis assez perfectionniste. L'éditeur m'a dit : "sans problème !".
A t-il été simple de réinterpréter le design des personnages qu'avait établi Lissa Treiman ?
Max Sarin : Quand je suis arrivé sur la série, on m'a dit : "fais ton truc". Les pages de test étaient très cartoony. Les corps étaient assez rigides et j'avais pas mal de restrictions. L'éditeur m'a donné confiance en moi et m'a incité à donner le meilleur de moi-même sans jamais copier le style de Lissa. C'est venu naturellement. Parfois, je me dis toujours que Lissa aurait fait mieux ou comment elle aurait fait. J'aime beaucoup son travail.
Si tu avais le pouvoir métaphysique de visiter l'esprit d'un autre artiste pour en comprendre le génie, qui irais-tu visiter ?
Max Sarin : Hayao Miyazaki. Il a bâti tellement d'univers. Tout vient de son esprit. Il est génial. Je voudrais qu'il soit éternel !
Merci Max !
