L'histoire :
Ayako réalise trop tard qu’elle a été trop imprudente et naïve. Elle a accepté de suivre un vieil homme se prétendant devin et se retrouve désormais enfermée dans le noir dans un lieu inconnu. Derrière la porte, elle entend l’homme aiguiser des couteaux et craint de mourir sous peu. Aussi, quand la porte s’ouvre, Ayako est terrifiée. Mais une femme entre et la prend dans ses bras en s’excusant. En fait, le vieil homme est le patron d’un restaurant turc et c’est la troisième fois qu’il kidnappe quelqu’un qu’il estime capable de travailler dans l’établissement. L’homme a repéré Ayako à cause de son amulette contre la jalousie : c’est un bijou turc ! Intriguée, Ayako accepte de faire la serveuse et découvre un univers oriental qui lui fait du bien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Cela commence comme une histoire d’horreur avec une jeune femme séquestrée par un homme qui manipule des couteaux, mais ce n’est que pour nous émerveiller un peu plus quand on pousse la porte du restaurant turc : un décor exotique, des plats appétissants, une danseuse du ventre et des clients curieux... Si la gastronomie turque est un premier saut dans la culture, il y a bien plus à apprendre. Grâce à Ayako qui découvre tout cela pas à pas, on s’initie à un monde riche et bercé par les traditions. Mais ce n’est pas seulement un guide sur la Turquie : le récit propose des portraits intéressants (chaque personnage a des problèmes personnels qui lui pèse sur le cœur), l’univers de la mode est également à l’honneur via les études d’Ayako, et des sujets plus graves sont abordés. L’histoire est envoutante, complexe et douce à la fois, et nous fait voyager bien plus qu’on ne l’aurait cru. Quant aux dessins, est-il utile de préciser que ceux-ci s’inspirent de la culture orientale ? C’est bien simple, on oublie que l’histoire se passe au Japon dès qu’on est dans le restaurant. Qu’il s’agisse des décors, des tenues ou bien encore des plats, tout arbore des motifs turcs. Les personnages sont en plus charismatiques et expressifs, et la mise en scène est très soignée et appliquée. Bref, l’auteur nous fait partager son amour de la Turquie et on est littéralement sous le charme.