L'histoire :
Le monde de la savane est clairement un royaume animal où ceux qui règnent en maîtres sont les lions. Ils ont d’ailleurs leur propre cité, gouvernée par la tribu royale. Les gazelles de Thomson sont leurs esclaves : elles ont échangé leur liberté contre nourriture et sécurité. Les hyènes sont quant à elles les soldats chargés de la monter la garde de la cité et de surveiller les esclaves. Aujourd’hui, lorsque les lionnes reviennent de la chasse, les gazelles accourent pour les saluer et les honorer. Parmi ces dernières, Buena et sa famille découvrent alors que parmi les zèbres attrapés, il y a des enfants. Siam, le petit frère de Buena, s’approche d’eux pour jouer. Une hyène l’arrête et s’apprête à le remettre dans les rangs des gazelles quand une des lionnes le remarque. Cette dernière le renifle avant de lui arracher une patte pour la goûter et la recracher à cause de son mauvais goût. Pour Buena, c’en est trop : il faut absolument arrêter la tribu royale...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Sorte de mélange entre Gon et Animal kingdom, Les royaumes carnivores nous montre comment une petite gazelle pas bonne à manger va chercher des alliés pour combattre la tribu royale des lions qui est devenue folle et règne dans une tyrannie absolue. C’est à la fois un parcours initiatique, une quête de vengeance, un plaidoyer contre l’esclavage (et un peu pour le végétarisme) et une ode à la liberté, le tout en version animale. Le récit ne cherche pas à nous épargner et la violence est montrée sans détour : on croque les petits, on éventre les grands (vivants), personne n’envisage un monde pacifique et le sang coule à flot. C’est toutefois ce qui rend l’histoire très impactante : on sait que les animaux risquent véritablement leur peau, et la peur qu’ils ressentent nous est transmise. Les dessins sont également de toute beauté et donnent vie à des animaux très réalistes et débordants de charisme. La mise en page est dynamique, les décors sont détaillés, et les effets de style marchent très bien. On adore !