L'histoire :
Ce matin, Naho est en retard pour aller au lycée. Elle a à peine le temps de prendre une lettre dont l’expéditeur n’est autre qu’elle-même avant de partir. Une fois en classe, alors que le professeur fait un petit discours pour la rentrée, Naho décide d’ouvrir la lettre. La rédactrice prétend être la Naho de dans 10 ans et explique avoir plein de regrets : aujourd’hui, elle aimerait que son « moi » du passé lui rendre service en faisant ce qu’elle n’avait pas osé à l’époque. Elle argumente en racontant certains évènements comme l’arrivée d’un nouveau, Kakeru. Quelques secondes plus tard, cela se confirme car un dénommé Kakeru arrive dans la classe. Dans la lettre, la Naho du futur demande à ce que Kakeru ne rentre pas avec elle et ses amis à la fin des cours. Naho est perplexe et ne sait pas ce qui pourrait arriver si elle ne fait rien...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Et si vous aviez une chance de connaître votre futur et de vous empêcher d’avoir des regrets, que feriez-vous ? C’est la question que nous pose ici l’auteur de Dreamin’ sun puisque, dans cette nouvelle histoire, l’héroïne reçoit une lettre écrite par elle-même dans 10 ans et dans laquelle elle se demande de faire en sorte de ne pas commettre les mêmes erreurs. La tentation de connaître son avenir est évidemment intéressante mais cela est également effrayant et déprimant, aussi le choix de lire la lettre en entier n’est-il pas aussi simple que cela. De plus, si cela peut permettre de pousser la demoiselle à agir différemment par moments, il n’en demeure pas moins difficile de lutter contre ses peurs, ses doutes et ses sentiments. Surtout que, au fur et à mesure que les pages défilent, on en vient à se demander si la demoiselle a voulu se sauver elle-même ou bien un de ses camarades dont elle est tombée amoureuse, voire les deux à la fois. Cela est à la fois intrigant, prenant, émouvant, étonnant et effrayant car on comprend bien qu’il va y avoir un drame et que la vie ne va pas être tendre avec les personnages. Le récit est donc très intéressant et prometteur, mais également triste et mature. En ce qui concerne les graphismes, ceux-ci sont de très bonne facture et le trait de la mangaka est reconnaissable grâce aux visages des personnages. La mise en page est dynamique et alterne le mode de narration entre « vécu » et « lecture de la lettre ». Les décors sont assez en retrait mais les pages ne restent pas vides car il y a pas mal de tramage de fond pour meubler. Ce premier quartier d’Orange est donc une très bonne découverte dont il nous tarde d’en lire la suite.