L'histoire :
Le jour où une énorme comète s’écrase sur la ville de Tokyo, cette dernière est entièrement dévastée. Dix ans plus tard, le 8 juillet plus précisément, Riku erre en ville à la recherche de nourriture. Le garçon de 13 ans habite dans un gigantesque bidonville isolé du monde extérieur par une muraille de verre et a fait de quelques épaves un abri qu’il appelle sa maison. Seulement, manger à sa faim ne fait pas partie de son quotidien et il doit régulièrement voler pour trouver sa pitance. Aujourd’hui, il se fait voler son butin par un brigand et le prend en chasse. Hélas, leur course fait bien des dégâts en ville et la police débarque. Riku parvient à s’enfuir, grâce à l’aide d’un policier compatissant qui l’a pris en affection et l’emmène au poste pour le protéger. Riku le considère comme un père de substitution et papote un peu avec lui avant de partir. Il réalise qu’il a oublié de rendre son casque au policier et retourne au poste : il est hélas témoin du meurtre du policier et ignore que le coupable est en fait le préfet. Pire encore, Riku se fait accuser du meurtre et est envoyé dans une prison de haute sécurité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Alors qu’il a passé quasiment toute sa vie dans un bidonville, Riku se retrouve accusé à tort du meurtre de celui qu’il considérait comme un père : avec un tel synopsis, on sait d’emblée que l’on va avoir un récit sombre et difficile. Dans un premier temps, on découvre l’univers terrible de ce qu’est devenue Tokyo avant que le héros ne soit enfermé en prison : la réalité est déjà bien brutale et nous met en condition pour la suite. En prison, on assiste à tout ce qu’on peut attendre de pire du milieu carcéral : corruption, lynchage, humiliation, trahison et injustice. Du haut de ses 13 ans, Riku est certes jeune mais comprend bien vite qu’il va souffrir, ce qu’il doit faire pour éviter les ennuis, que s’évader relève du miracle et que sa vengeance prendra du temps. Certes, le garçon conserve encore trop de gentillesse et de naïveté mais sa capacité d’adaptation et son courage le rendent intéressant et nous promettent un récit de plus en plus palpitant. Le mélange de réalisme de l’histoire et d’anticipation dans le décor est bien réussi car on y adhère instantanément. Par ailleurs, les graphismes sont de très bonne facture : les planches sont fournies à souhait, les décors sont très détaillés, et les personnages ont l’air réalistes. Bref, ce premier opus nous emprisonne donc les yeux et on est très curieux de voir comment Riku va survivre dans ce milieu hostile.