L'histoire :
Marie-Scolastique rentre d’un voyage linguistique à la Barbade. A l’aéroport guadeloupéen, ses camarades de voyage sont bien embêtés car il n’y a pas de wifi gratuit et certains sacs ont disparu. De plus, le douanier trouve que ce groupe est un peu louche et aimerait comprendre les circonstances de ce voyage. Marie-Scolastique, qui aime se faire appeler Dionine, use alors de ses charmes pour baratiner le douanier. Ce dernier, Yann Lebellec, est breton et ne connaît pas bien les usages de la Guadeloupe. Il se laisse facilement avoir par Dionine et en oublie de procéder à la fouille réglementaire. Son chef ne tarde pas à le lui reprocher et l’envoie suivre pendant 48h une équipe de police de l’air et des frontières. De son côté, Dionine débusque un réfugié haïtien dans le jardin familial et va se retrouver mêlée à une terrible affaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Enfin un manga antillais ! On est ravi de voir émerger une histoire qui se déroule essentiellement en Guadeloupe et, dans une moindre mesure, dans les îles du vent. Les codes graphiques du manga sont repris mais les auteurs y insufflent la touche créole qui va bien pour marquer sa personnalité et son origine. C’est appréciable, de même que l’intrigue qui se veut riche en culture, réflexions et dangers. Si le scénario sait où il va, les transitions ne sont pas forcément gérées avec subtilité et, surtout, il n’est pas toujours accessible à tous car, pour ceux qui ne connaissent pas du tout la culture créole, certains termes ne sont pas toujours aisés à saisir (heureusement la plupart sont expliqués en fin de volume), et les traditions ont un goût d’étrange. De même, les dessins ne font pas honneur aux silhouettes des personnages et les décors sont souvent minimalistes. Bref, le résultat n’est pas à la hauteur de la promesse mais le scénario nous donne quand même envie de voir si la suite s’améliore.
