L'histoire :
2030, Newport City, Japon. Du haut d’un building, le Major Kusanagi, une cyborg, repère un terroriste qui installe un injecteur de gaz soporifique dans les climatiseurs des toits et de la façade d’un autre immeuble. Il a à peine installé son dispositif que le Major Kusanagi saute pour atterrir juste derrière lui et le prendre en chasse. Cependant, le terroriste est un cyborg lui aussi et parvient à distancer la jeune femme. Cette dernière arrive toutefois à l’arrêter en tirant dans une des chevilles du terroriste. Lorsque Kusanagi le rejoint, l’homme se montre très agressif et critique la justice du gouvernement. Le major s’apprête à l’abattre quand elle reçoit un nouvel ordre de son chef : la section 9 de la sécurité publique est invitée au complet dans un restaurant traditionnel de grande classe. En fait, les membres de la section doivent intervenir là-bas car il y a une prise d’otages par des robots geishas, et parmi les otages figure le premier ministre. Seulement, l’armée ne tient pas à leur donner le contrôle de l’opération de sauvetage afin d’éviter des découvertes embarrassantes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après avoir connu le succès en manga et en film d’animation, Ghost in the Shell a vu son univers transposé en série animée (Stand alone complex) qui se déroule avant l’histoire d’origine, où le major Kusanagi est encore à la tête de la section 9 de la sécurité publique. Ici, on a donc le droit à la version papier de la série animée. D’emblée, on constate que les graphismes ont beau être assez fidèles à leurs originaux, soignés, détaillés et de bonne facture, le rendu n’est pas non plus à la hauteur du trait de Masamune Shirow : les puristes/fans du mangaka auront peut-être des crises d’urticaire, mais les autres sauront apprécier le résultat qui est indéniablement de qualité. En effet, les personnages ont du charisme, les scènes s’action sont fluides, la mise en scène est soignée... Pour ce qui est du scénario, les néophytes regretteront que l’univers de Ghost in the Shell ne soit pas expliqué du tout, mais cela ne gêne pas vraiment pour comprendre l’histoire et s’immerger dans le récit (des notions de SF ou de cyberpunk étant toutefois assez recommandées). En ce qui concerne l’intrigue en elle-même, on suit donc la section 9 de la sécurité publique dont l’équipe n’est pas constituée que d’hommes en chair et en os : il y a aussi des cyborgs, dont la somptueuse Major Kusanagi. En guise d’entrée en matière, on suit une mission de la section qui mélange piratage informatique, politique, espionnage, fusillades et courses-poursuites. L’action est au rendez-vous, l’enjeu de l’affaire rend le récit prenant, et le suspense est là : on plonge volontiers dans cet univers pas si éloigné que cela de notre réalité, complexe et intéressant. Certes, cette première affaire souffre de quelques rebondissements prévisibles mais, globalement, on apprécie cette histoire. Une bonne adaptation, donc.