L'histoire :
En Allemagne, sur les rives du Rhin, une vierge de fer est retrouvée. Cet instrument de torture est d’autant plus étonnant qu’il représente une femme borgne et porte l’inscription « 1552, en mémoire du sang versé au Partage des eaux ». Ceux qui découvrent cette vierge de fer sont perplexes et curieux. Pour savoir qui est à l’origine de cet instrument, il faut revenir en 1542, dans un village aux alentours de Sarrebourg. Une famille pauvre vient d’enterrer un enfant, ce qui est triste mais fait aussi une bouche de moins à nourrir. Ella, une des sœurs du défunt, est accusée par une religieuse d’être habitée par le feu et ses parents décident alors de la vendre. La petite parvient à s’échapper et tente alors de survivre en volant. Elle finit par être recueillie par une femme, Angelika, qui va la traiter comme si elle était sa fille. Ella goûte au bonheur, mais cela ne va pas durer car le métier de sage-femme d’Angelika est apparenté à de la sorcellerie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Vierge de fer et sorcellerie : d’entrée de jeu, le ton est donné ! On comprend tout de suite qu’on va lire un récit tragique et violent, et on ne tarde pas à en découvrir la raison. On suit une petite fille, Ella, dont le caractère rebelle, sauvage et intelligent effraie les autres. Pourtant, une femme va la prendre sous son aile et lui donner de l’amour. Tout s’arrange alors ? Eh bien non, car sa sauveuse va connaître un funeste destin qui va alors plonger Ella dans l’enfer d’un couvent où les sœurs ont une façon très particulière d’interpréter la Bible et d’inculquer une éducation stricte. Tout cela n’est certes qu’une introduction pour nous mettre dans l’ambiance et comprendre la haine qui donne tant soif de vengeance à Ella. Néanmoins, ce début est déjà terriblement prenant, bien construit, haletant et redoutablement efficace, si bien qu’on n’en décroche pas un instant. Les graphismes rendent quant à eux le tout encore plus nerveux et vivant, grâce à un trait réaliste, des personnages très charismatiques et des décors fourmillant de détails. La messe est dite, il faut suivre ce titre !