L'histoire :
Les habitants du petit village de Hananoki mènent une vie paisible, sauf Taro dont le grand-père est mort au printemps. Le garçon a en effet arrêté depuis plusieurs jours d’aller au collège pour faire l’inventaire de la boutique qui est au bord de la faillite. Un soir, alors qu’il observe les étoiles de sa chambre, le garçon aperçoit une lumière émanant du Nanja Monja, l’arbre gigantesque qui trône au sommet de la ville. Avec son télescope, Taro regarde d’où provient cette luminosité et y voit une jeune fille en train de grimper dans l’arbre. Hélas, une branche se brise et la demoiselle tombe. Aussitôt, Taro prévient la police par téléphone avant d’enfourcher son vélo et de se ruer au pied du Nanja Monja. Là, il ne trouve que les vêtements de la jeune fille qui reste quant à elle introuvable. Le policier du village finit par le rejoindre mais lui non plus ne trouve rien. Finalement, Taro rentre chez lui, sans s’être aperçu qu’une minuscule personne s’est introduite dans sa poche...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Avec cette histoire mettent en scène un collégien et un peuple minuscule, on pense tout de suit à Arrietty le film de Hayao Miyazaki qui sort le même mois que ce premier volume. Cependant, la comparaison des scénarios s’arrête là car les histoires ne sont pas vraiment les mêmes : ici, le garçon (Taro) est un orphelin qui tient tout seul la boutique de son défunt grand-père, et la demoiselle miniature (Sora) était à la base une jeune fille ordinaire qui ne sait pas pourquoi elle a rétréci. Les deux personnages principaux sont très attachants, que ce soit à cause de leur situation délicate ou tout simplement grâce à la fraîcheur qu’ils dégagent, et on a très envie de savoir ce que va devenir leur amitié qui naît aussi rapidement que simplement. En plus de nous décrire des personnages sympathiques (les autres villageois sont eux-aussi plaisants à découvrir), un vent de mystère souffle sur l’intrigue : qu’est-ce que Sora fuyait avant de rétrécir et quel est réellement le pouvoir du Nanja Monja (l’arbre qui trône sur le village) ? Avec un ton assez léger et une ambiance plutôt féérique, le récit semble emprunt de poésie et on ne peut que se laisser emporter par son charme. Quant aux graphismes, ceux-ci ont également un air de Hayao Miyazaki et évoquent plus particulièrement Totoro (à la fois dans les personnages et les décors), mais ils possèdent heureusement leur propre identité. La qualité globale est en effet très bonne et le trait, plutôt réaliste, fait honneur au scénario avec des personnages expressifs et des décors très détaillés et nombreux qui occupent de fait une place importante. Au final, que vous soyez petit ou grand, cette histoire a de quoi vous séduire et on attend la suite de pied ferme.