L'histoire :
A bord de son bolide, Pete fille à vive allure en direction du port. En chemin, il manque de justesse d’écraser un petit chien qui s’était arrêté sur la route. Pete prend l’animal avec lui et poursuit son trajet. Une fois au port, il réalise qu’il est arrivé trop tard car le bateau qu’il comptait prendre est déjà parti. Sans hésitation, le garçon emprunte un mini hors-bord et fonce vers le vaisseau, sans voir que le chien l’a suivi. Tous deux atteignent donc le bateau et sont remontés à bord. Là, Pete explique au capitaine qu’il a trouvé une carte dans le bureau de son père après sa mort. Dessus, on peut y voir ce qui ressemble à une île et un plan pour trouver un trésor : c’est là que souhaite aller le garçon. Le capitaine doute qu’il y ait un trésor, contrairement au l’homme qui écoute à la porte. Une fois au lit dans sa cabine, Pete se prend à rêver d’aventure, de pirates et d’indigènes. Il ne remarque pas que les oreilles du chien bougent bizarrement et n’imagine pas que ses rêves vont devenir réalité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Si L’île au trésor de 1947 fut une collaboration entre Osamu Tezuka et Sakai Shichima sans qu’on ne sache réellement quelle part a été réalisée par quel artiste, cette nouvelle version datant de 1984 en est en fait le remake entièrement réalisé par le dieu du manga. Le scénario est le même, celui d’un garçon qui embarque sur un bateau pour se rendre sur une île au trésor, et conserve à la fois le côté très rythmé de son aventure et une dose d’humour qui s’ajoute à tout cela. L’histoire divertira plus les petits que les grands mais elle reste néanmoins agréable pour tout le monde grâce à sa légèreté, ses rebondissements à tout-va et un très grand dynamisme, ainsi que des clins d’œil à des références comme Tarzan. Cependant, ce qui différencie cette version de son originale, c’est son style graphique très novateur pour l’époque. Ainsi, chaque page ne possède qu’une colonne et peu de cases : pour pallier à ce découpage peu dynamique, Osamu Tezuka a tout misé sur la mise en scène et les cadrages, qui sont véritablement dignes du cinéma. C’est bien simple, on a presque l’impression de « lire un anime » tant l’ensemble est dynamique et emprunte les codes du genre. Pour le reste, la patte du dieu du manga est toujours aussi reconnaissable. Le trait est certes assez épais et enfantin pour coller au public visé, mais le résultat n’est pas bâclé pour autant, bien au contraire. Voici donc une bonne invitation au voyage pour petits et grands !