L'histoire :
Année 20XX. Le Japon est victime d’une série d’attentats à la bombe qui font de nombreux morts et blessés. Lorsque le coupable est enfin arrêté, c’est la stupéfaction et l’émoi : Kazutaka Nichiya n’a que 13 ans ! Etant mineur, le jeune homme ne peut pas être condamné à mort. Il est en revanche intégré dans un tout nouveau programme de réinsertion sociale pour jeunes délinquants, le SRTP. Ce programme a déjà fait ses preuves en Amérique avec un taux de récidive de 0%. Quelques années plus tard, Sela est une idole qui a des millions de fans dans le pays. Aujourd’hui, elle donne une représentation à Shibuya et le public est venu en masse pour l’admirer et l’écouter. Hélas, une bombe explose sous sa jambe droite. La demoiselle survit mais elle est désormais amputée. Pour la population, le coupable doit être sévèrement puni et cela rappelle le mode opératoire de Kazutaka Nichiya...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Quel peut bien être le lien entre un poseur de bombes qui a suivi un programme de réinsertion et une idole très populaire victime d’un attentat ? Eh bien, ce n’est pas celui auquel on pense dans un premier temps ! On ne peut pas en dire plus pour ne pas gâcher la surprise, une de taille parmi toutes celles qui ont lieu lors de la lecture. Ce premier volet installe en effet deux intrigues, la réinsertion d’un délinquant et le succès dérangeant d’une idole. Au fil des pages, une ambiance assez malsaine s’installe et c’est cela qui génère un bon suspense. On comprend peu à peu que les personnages ont tous quelque chose à cacher ou à se reprocher, le pays sombre progressivement dans une folie obsessionnelle inquiétante et on sent qu’une catastrophe va se produire sans que personne ne puisse rien y faire. Même si quelques révélations sont un peu grosses, les effets de surprise sont réussis et sont judicieusement placés. Le récit aborde en outre des sujets intéressants comme le fanatisme, la punition de la délinquance juvénile, la réinsertion et la peine de mort, ce qui permet en plus de faire travailler nos méninges en nous posant des questions sur tout cela. Graphiquement, c’est plus classique de ce côté mais le travail est efficace et soigné : le monde des idoles est charmant, la mise en page est agréable, et les décors répondent présents. On est donc plutôt emballé par cette première !