L'histoire de la série :
Ginko est un jeune homme ayant toujours une cigarette à la bouche et qui exerce le métier de mushishi, c'est-à-dire de chasseurs de mushis. Ceux-ci sont des êtres proches des spectres et certains sont plus menaçants que d’autres et viennent perturber le quotidien des humains de différentes façons. Ginko est plutôt particulier car il essaie toujours de comprendre les racines du mal, pour ne pas perdre sa part d’humanité.
L'histoire :
Alors que Ginko arpente un chemin, il reconnaît la campagne environnante et se rappelle qu’un cerisier célèbre ayant plusieurs centaines d’années se trouve non loin d’ici. Il décide alors d’aller le voir et tombe ce faisant sur une jeune fille qui lui indique le chemin, elle-même se rendant sur les lieux pour y voir un homme fabriquant des remèdes capables de soigner n’importe quelle maladie. Le mushishi est intrigué mais l’est encore plus lorsqu’il tombe sur le fameux cerisier, celui-ci semblant moribond alors que le printemps fleurit le reste du paysage. Alors que la jeune fille demande au guérisseur une décoction capable de soigner sa mère, Ginko inspecte l’arbre de plus près et se rend compte qu’une sorte d’écume de sève s’écoule d’une fente. Il se rend soudain compte qu’une jeune femme à la beauté étrange est adossée au tronc et essaye de lui parler, mais cette dernière ne semble ni le voir ni l’entendre. L’herboriste arrive alors et lui apprend que celle-ci se nomme Saho et que ses sens sont presque entièrement émoussés. Le mushishi fait immédiatement le lien : certains esprits, les kodamas, résident parfois dans les arbres et leur permettent d’avoir une grande longévité. Mais si ces derniers sont absorbés par des animaux, ils ont pour effet d’engourdir les sens ! Il paraît donc fort probable que la jeune femme s’en nourrisse régulièrement, de même que la potion miracle de l’homme soit réalisée à partir de l’écume contenant des kodamas…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Comme d’habitude avec cette série, ce nouveau tome contient du bon et du moins bon. La qualité des histoires courtes, qui représentent ici la première moitié du volume, est en effet assez irrégulière. Ainsi, la première s’avère vraiment intéressante et intrigante, alors que la seconde est bien peu palpitante et la troisième possède quelques faiblesses scénaristiques mais se laisse lire tout de même. Les chapitres suivants mettent en scène, en plus de Ginko, un second mushishi étant, lui, de la branche la plus ancienne de leur maison. Tous deux se rendent dans un lieu particulier, sorte de liaison entre le monde des esprits et le notre, l’occasion pour nous d’en apprendre un peu plus sur la vie et l’éducation des mushishis. Les dessins aussi se montrent irréguliers, l’auteur nous offrant à la fois certaines planches magnifiques (notamment celles en couleurs ou celle du cerisier en fleur dans la nuit) et d’autres bien peu travaillées. On retiendra aussi des visages qui varient assez peu d’une personne à l’autre, ceci semblant dû au style de l’auteur en lui-même, assez simpliste et peu détaillé. Par ailleurs, le tramage est la plupart du temps grossier, l’auteur utilisant très souvent une seule et même nuance pour un décor entier. Au final, tout cela nous donne un tome moyen et dont l’édition, malgré les pages couleurs, souffre d’une qualité elle aussi moyenne comme le montrent les nombreuses pages à l’encre bavée.