L'histoire de la série :
Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, le Japon n’est autorisé par la constitution pacifique qu’à posséder une force d'autodéfense. C’est donc une révolution lorsque, dans les années 2000, le navire de guerre japonais baptisé Mirai quitte son port d’attache pour rejoindre les forces armées américaines à Hawaï, en vue d'une intervention dans la guerre en République d'Equateur. Loin des conflits politiques et des contestations, les marins du Mirai mettent le cap sur leur destination. Mais un orage magnétique imprévu va dérégler les appareils de mesure du Mirai. C’est alors qu’il se retrouve au beau milieu de la bataille de Midway, le 5 juin 1942 !
L'histoire :
Kodamatsu et ses hommes sont dans un canot de sauvetage et, le temps commençant à se gâter, le capitaine Kikuchi ordonne à contrecœur de les récupérer. Une fois à bord, les hommes sont considérés comme de simples naufragés : non seulement on leur fournit des uniformes de simples soldats, mais ils sont également informés que leurs mouvements sont limités. Le capitaine Kodamatsu insiste alors pour rencontrer Kikuchi sous prétexte de devoir le saluer : en fait, il veut tout simplement mettre la pression sur le nouveau commandant du Miraï. Un peu plus tard, alors que Kodamatsu reste enfermé dans sa chambre sans en sortir, les autres marins se demandent ce qu’il mijote et s’interrogent sur ce qu’ils feraient s’ils devaient à nouveau choisir entre Kodamatsu et Kikuchi. Pendant ce temps, l’Italie accepte la reddition sans condition aux côtés des alliés, ce qui pourrait donner au Japon un exemple à suivre pour éviter la suite, c’est-à-dire la bombe…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ce volume de transition est réellement intéressant dans les premières et les dernières pages, tout le reste donnant l’impression de meubler. En effet, une fois que Kodamatsu est revenu à bord du Miraï, l’intrigue n’avance plus vraiment et s’attarde sur le combat psychologique entre Kikuchi et son ancien supérieur. Il faut attendre l’attaque de la base de Tarawa pour que les évènements se bousculent enfin et ceux-ci promettent d’ailleurs des changements inattendus. Par ailleurs, on ne manquera pas de lire l’interview de l’auteur en bonus : Kaiji Kawaguchi nous explique comment il travaille ainsi que le regard qu’il porte sur les messages délivrés par ses œuvres. Heureusement, les graphismes sont toujours excellents avec des cases fournies, des décors soignés, des appareils détaillés et un tramage maîtrisé. De plus, les personnages sont tous charismatiques et, chose rare, on peut voir Kikuchi sans ses lunettes (et nu, pour celles que cela intéresse). Au final, ce volume marque une transition qui pourrait changer la donne dans la suite de l’histoire. A suivre…