L'histoire :
Le village de Yonaki est un petit hameau perdu au milieu des montagnes. Les habitants vivent isolés du reste du pays, à l’exception de rares personnes travaillant en dehors des lieux. Attachés à leurs traditions, les villageois font pousser leurs propres ressources dans Yonaki. Kazunari, un adolescent, mène une vie tranquille là-bas, si ce n’est que la relation sentimentale qu’il entretient avec sa cousine ne plaît pas à tout monde, notamment la mère de la demoiselle. Le 4 aout 1977, le couple revient d’une cueillette aux champignons et la cousine de Kazunari se fait fortement réprimander par sa mère. Quelques jours plus tard, un autre adolescent du village reçoit une enveloppe. Il y est fait mention d’un jeu du roi : tous les adolescents de 10 à 19 ans doivent toucher un cadavre avant minuit sous peine d’être pendus. Le garçon convoque les intéressés qui se demandent si c’est un canular ou la vérité...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après King’s game et sa suite King’s game extreme, Nobuaki Kanazawa s’offre une trilogie avec cette nouvelle série King’s game Origin. Comme son titre l’indique, l’histoire se place au commencement du macabre jeu du roi. L’idée de revenir aux sources et de bien expliquer en détail ce qu’il s’est passé en 1977 dans le village de Yonaki n’est pas mauvaise en soi mais le traitement qui en fait laisse à désirer. Déjà, le coup du village quasiment totalement isolé est moyennement crédible et nous fait nous poser quelques questions sur la descendance des générations et la culture du lieu. Puis, les personnages se montrent assez idiots : deux cousins sortent ensemble sans comprendre pourquoi cela pose problème, une demoiselle prend des poses aguicheuses sans raison, certains gobent tout ce qu’on leur dit, les adultes semblent dépassés par tout... Rien de bien emballant et, au final, on assiste à une nouvelle partie du King’s game sans avoir de bribes de révélations. Aux dessins, on retrouve J-ta Yamada (Le chemin vers après-demain) qui produit un travail de qualité, entre planches fournies, découpage dynamique, personnages expressifs et séduisants... Hélas, ce n’est pas pour autant que l’on s’enthousiasme et que l’on a confiance pour la suite.