L'histoire :
A l’hôpital, une femme annonce à son mari qu’elle aimerait que l’enfant qu’elle porte s’appelle Makoto, et que ce prénom s’écrive avec les signes « vérité » et « aujourd’hui ». Dix-sept ans plus tard, Makoto est un lycéen qui vit avec son père et sa sœur. Le jeune homme a une vie plutôt correcte mais il trouve que la routine s’est installée et cela l’ennuie. Aujourd’hui, comme les autres jours, il se rend au lycée. Sur le chemin, il voit un corbeau embêter un pigeon et lance des cailloux pour éloigner l’oiseau noir. Après les cours, il va dans un petit restaurant avec sa petite amie. Hélas, il préfère rêvasser plutôt que de l’écouter et ne parle avec enthousiasme que du pigeon. Énervée, sa petite amie le quitte. Makoto rumine dans son lit jusqu’à ce que la nuit tombe et pense que tout est de la faute du pigeon. Là, sa sœur le force à aller acheter du shampoing. Makoto sort et voit le pigeon sur sa moto. Commence alors une course à moto contre le pigeon. Malheureusement, Makoto se fait renverser par un camion. Il ne meurt pas mais se retrouve dans un lieu étrange où on lui fait une drôle de proposition : s’il accepte de livrer des miracles sous la supervision du pigeon, il pourra ressusciter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Voilà une histoire qui commence de manière bien triste : une mère qui n’est plus là pour voir ses enfants grandir, un garçon qui trouve la vie ennuyeuse avant de mourir... Toutefois, tout n’est pas horrible et lacrymal pour autant : Makoto pourra ressusciter s’il accepte de devenir un facteur un peu spécial puisqu’il doit livrer des miracles et que son supérieur est... un pigeon ! Ce retournement de situation est assez amusant et le pigeon ne manque pas d’ajouter des pointes d’humour toujours efficaces. Pourtant, bien plus que des gags, ce sont surtout des petites histoires humaines qui sont décrites dans chaque chapitre : des personnes sont tristes ou en difficulté, mais ont du mal à accepter qu’on puisse leur livrer un miracle qui changera leur vie. Ces histoires dans l’histoire sont assez touchantes et nous apportent un peu de chaleur lorsque les (petits) miracles se produisent. Ces portraits sont sans prétention mais c’est tout ce qui fait leur charme, leur subtilité et leur humanité. Quant aux dessins, ceux-ci alternent des planches où les personnages sont bien détaillés et expressifs dans une mise en scène soignée, avec des passages très épurés et simplistes. Dans les deux cas, les décors ne sont pas les priorités des cases, mais cela ne choque pas vraiment. Cette première livraison est en tout cas très sympathique et propose une véritable réflexion sur la vie : ça ne fait pas un pli, il faut le lire !