L'histoire :
En 1997, Uni quitte sa campagne natale pour intégrer une université dans la grande ville. Lui qui a toujours été capable de ressentir les esprits a déjà été en contact avec un fantôme, et il s’intéresse beaucoup à l’occultisme. Il intègre le club de littérature mais, timide, il peine à se faire des amis. Dès qu’il doit raconter une histoire, il parle de ses expériences avec les fantômes et, faisant peur aux autres, se retrouve vite mis de côté. Il parvient néanmoins à faire la connaissance d’un homme un peu plus âgé, déjà diplômé et spécialisé dans l’art bouddhique, qui devient son « maître » et lui fait découvrir des endroits peuplés d’esprits...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Adapté des romans éponymes, Damned master nous narre la rencontre entre Uni (un étudiant capable de ressentir les esprits) et un homme qui va l’aider à se plonger dans les ténèbres. Prometteur, le synopsis nous fait miroiter une virée dans un monde sombre et une relation malsaine : c’est à moitié le cas car Uni va multiplier les expériences étranges et angoissantes grâce (ou à cause de) celui qu’il appelle son maître. L’angoisse est indéniablement de mise et l’atmosphère met mal à l’aise, rien à redire de ce côté-là. En revanche, on peine à dégager le fil conducteur de l’histoire : que veulent vraiment les deux jeunes gens ? Vont-ils être liés d’une manière ou une autre à une histoire sordide ? Voient-ils réellement des fantômes ? C’est un peu déroutant et cela risque d’en décourager plus d’un, les autres pouvant apprécier les atmosphères terrifiantes. Shû Katayama parvient bien à retranscrire les sensations de peur et les expériences occultes grâce à des jeux d’encrage et de mise en page assez intéressants. Tout cela constitue une expérience étonnante mais à laquelle tout le monde ne peut pas adhérer. A essayer !