L'histoire :
Dans un camp, les prisonniers sont regroupés dans des cellules collectives et les hommes s’y entassent. Le 21 avril, dans la cellule D de la zone B, un jeune homme - le matricule 420 - tente de marcher en évitant les corps de ceux qui dorment encore. Hélas, il bouscule quelqu’un qui se venge en lui blessant le pied. Quelques secondes après, les gardiens arrivent. Ils distribuent un présent à chacun des cinq prisonniers modèles : il s’agit d’une pièce en récompense de leur labeur. Le matricule 420 est heureux quand il apprend qu’il en fait partie. Hélas, le sous-directeur du camp remarque sa blessure au pied et lui propose d’aller se reposer s’il ne peut pas travailler. Terrorisé, le matricule 420 insiste pour travailler en prétextant que sa blessure ne lui fait pas mal. Ce jour-là, le matricule 420 a l’impression de mourir mais une rencontre étonnante va le faire renaître...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Dépeindre le quotidien de prisonniers de guerre en s’interrogeant sur le bonheur et la fierté est une idée assez intéressante en soi. Du coup, on se plonge volontiers dans le récit mais, malheureusement, l’intrigue ne se montre pas aussi passionnante que prévu. Déjà, on ne comprend pas bien le contexte (pourquoi les personnages sont-ils prisonniers ? Que subissent-ils vraiment ?) : on a le droit à quelques bribes de pistes mais cela n’est pas suffisant pour tout expliquer. De plus, il n’y a pas de véritable fil conducteur : les bagnards vont-ils être exécutés ou avoir l’envie de s’enfuir ? Enfin, les personnages ne sont pas attachants : le héros ne fait que pleurer et se montre très passif, la fille qu’on voit régulièrement derrière les barbelés n’a pas de rôle défini, la demoiselle des sous-sols est complètement tarée, les autres prisonniers sont très agressifs... Certes, il y a du rythme et on ressent bien la peur des personnages, mais cela n’est pas suffisant pour rehausser l’intérêt du scénario. Graphiquement, la qualité est quant à elle bien présente : les pages sont bien remplies mais pas trop, les personnages sont très expressifs et on se croit vraiment en prison. Au final, ce premier volet n’est pas convaincant, dommage.