L'histoire :
Tokyo, 2019. Un meurtre a lieu sur le chantier du futur village olympique. L’inspecteur-chef Shinyo arrive sur les lieux, et son collègue, Aoba, lui fait un bref récapitulatif et lui explique que le légiste n’a pas encore pu déterminer la cause du décès. L’inspecteur-chef Shinyo s’en étonne avant de découvrir la scène du crime. Là, elle voit des tâches de sang connectées à un endroit et, un peu plus loin, un bidon d’essence et un briquet. Le corps de la victime, en plus d’avoir l’œil gauche enlevé, se tient debout et est calciné jusqu’au coup. C’est alors qu’une jeune fille fait son apparition et prend l’autre œil de la victime en photo. Celle-ci fait aussi partie de la police mais dans une section spéciale, chargée de travailler sur la mémoire oculaire...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
On a découvert Jirô Andô par ses graphismes dans Kings of shôgi, mais cette fois le mangaka gère aussi le scénario. L’histoire se déroule dans un futur très proche puisque l’action se situe juste avant les JO de 2020 de Tokyo. Un meurtre étrange est perpétré sur le chantier du futur village olympique et un lieutenant de police découvre la technologie de la mémoire oculaire pour mener son enquête. L’idée est que les yeux enregistrent tout ce qu’on voit et qu’on peut donc y lire les souvenirs. Cela nous évoque The top secret pour sa technologie, mais aussi pour ses personnages qui ont un passé difficile et un certain traumatisme. Seulement, le ton donné n’est pas du tout le même. Ici, l’enquête ne fait pas tout et ne possède pas de dimension politique. Ce sont surtout la façon dont les éléments se recoupent et les pistes se mélangent qui font l’intérêt de l’intrigue. Celle-ci sait où elle va et se montre assez complexe, ce qui est vraiment sympathique. On devine assez bien les révélations car les indices ne sont pas toujours subtils, mais cela passe plutôt bien quand même. Graphiquement, le style de l’auteur est assez reconnaissable et, si les décors pourraient être plus présents, l’ensemble tient la route et donne vie au récit. Au final, voilà une affaire à suivre.