L'histoire :
- Comme Anri a fait régresser son corps pour soigner Shirô, il a maintenant l'apparence de son adolescence. Du coup, toutes les femmes du coin en sont folles et lui font faire des essayages de ses anciennes tenues. Bientôt, les hommes s’y mettent aussi. Durant ce temps, Haruzumi, le bras droit du régent de la cité du Nord comprend que l’état d’Anri est dû à Shirô et redoute qu’il désire se venger en le dénonçant au régent. Aussi, il va voir Anri pour prendre les devants et lui propose un marché. Alors que Haruzumi croit avoir cerné Anri et lui proposer un marché qu’il ne refusera pas, mais il va avoir une très mauvaise surprise...
- Shirô a sorti son échoppe de vendeur de thé ambulant mais, avec la neige qui tombe, il n’a aucun client. C’est alors qu’une jeune femme vêtue d’un kimono rouge passe non loin. Avançant à l’aide d’une canne, elle glisse dans la neige et Shirô vient à son aide avant de lui offrir un thé. En discutant avec elle et à cause du comportement de la jeune femme, Shirô se rend compte que son profil correspond à celui d’une tueuse en série dont lui a parlé le lieutenant Kôji récemment...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commençant avec un épisode très, très, orienté fan-service dans ses débuts (avec notamment de superbes costumes pour les amateurs d’Anri), ce huitième volet enchaîne heureusement sur quelque chose d’un peu plus concret avec la suite des manigances côté cité du Nord sur environ la moitié des pages. C’est l’occasion pour l’histoire de fond d’avancer un peu, même si les choses n’évoluent qu’à peine. On y retrouve notamment Ippeï, un ancien ami du lieutenant Kôji qui avait été enlevé et fait esclave dans les tomes précédents, et qui s’est maintenant enfui dans la cité du Sud et se retrouve finalement dans une situation pire qu’auparavant. Cette partie est une sorte de transition car le jeune homme semble destiné à être manipulé par tout le monde, et devrait se retrouver bientôt face à Anri pour, peut-être, tenter de le tuer... Si on suit cette partie sans déplaisir, elle n’est pour autant pas encore très passionnante, aussi préférera-t-on largement les chapitres « indépendants » qui suivent dans la seconde partie du volume. Deux histoires sont au programme. Tout d’abord, Shirô fait la rencontre d’une mystérieuse femme qui se comporte comme une tueuse en série que lui a décrite le lieutenant : arrivera-t-il à la faire révéler sa véritable identité ? Entre les superbes graphismes et l’histoire accrocheuse, on se laisse porter sans mal par l’imagination de l’auteur dans cette partie. Le second scénario est plus léger et totalement déjanté : la famille de Kôji va s’adonner au grand ménage annuel, et cela se fait en compétition chez eux ! Chaque membre de la famille doit amener un invité pour l’aider, et les équipes ainsi constituées se retrouvent en concurrence. Cette partie est également plutôt réussie, et voir les attaques spéciales des plus originales que se lancent les protagonistes est vraiment très amusant : ancien agenda contenant des pensées personnelles, carton d’objets d’enfance qu’on ne peut s’empêcher de parcourir des souvenirs plein la tête, magazine érotique... les équipes se jettent ce genre de choses dans les pattes pour faire perdre du temps aux autres, mais très souvent, tel est pris qui croyait prendre ! Un opus de transition donc, pas le meilleur de la série, mais qu’on referme pourtant encore une fois en ayant envie de rapidement pouvoir lire la suite des aventures - sérieuses ou pas - des personnages.