L'histoire :
Yoshiko Miyoshi est une jeune mannequin de 21 ans. Seulement, on ne peut la voir ni dans les défilés de haute couture, ni dans les magazines. En effet, la jeune femme n’a pas de succès et l’agence pour laquelle elle travaille ne lui trouve que des petits contrats insignifiants. Aujourd’hui, elle fait d’ailleurs le modèle de dessin dans une école d’arts graphiques. Yoshiko a du mal à rester debout pendant longtemps sans ne rien faire et, au bout d’un moment, un des étudiants lui demande de ne pas dormir debout ! Une pause de dix minutes est alors décidée et c’est à ce moment qu’arrive un certain maître Chûjô. Celui-ci regarde Yoshiko, s’approche d’elle et lui enlève le haut de sa robe avant de lui palper la poitrine. Yoshiko lui décroche alors un coup de poing avant de quitter la pièce. Quelques minutes plus tard, son agence l’appelle pour lui dire qu’elle est virée pour avoir frappé le client, peu importe que ce dernier l’ait harcelée sexuellement. Elle est en train de déprimer dans la cour de l’université quand Chûjô et un professeur de sculpture la rejoignent. Ceux-ci la convainquent de revenir travailler en proposant de tripler son salaire. La demoiselle accepte mais va découvrir que Chûjô est en fait un sculpteur très réputé mais surtout incapable de s’empêcher de la tripoter...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Après Darling, la recette de l’amour et Ai suru hito - cours de séduction en 20 leçons (pour ne citer qu’eux), Yuki Yoshihara revient avec cette courte comédie romantique mettant en scène un duo barjot, en l’occurrence une mannequin sans succès et un sculpteur aussi célèbre qu’obsédé. Autant dire que la relation entre ces deux-là est houleuse car la jeune femme n’apprécie pas le harcèlement sexuel mais doit mettre sa fierté de côté de côté pour être payée en tant que modèle, tandis que l’homme ne sait pas maitriser ses pulsions et ne comprend pas vraiment en quoi il agit mal. On assiste ainsi à une avalanche de gags et, même s’ils tournent tous autour de la même chose, l’efficacité est là et on ne peut par résister à l’humour qui s’en dégage. L’amour parvient également à se forger une place pour rendre le tout un peu sentimental, parfois teinté d’une légère pointe d’érotisme, et cela apporte un peu de tendresse au récit. Côté graphismes, les personnages sont bien évidemment séduisants et expressifs, et ils évoluent dans des pages mises en scène de manière dynamique où les décors sont cependant très minimalistes. En tout cas, cette première partie est très agréable et on a envie de la suite avec plaisir.