L'histoire :
Minare Koda, 25 ans passés, vient de se faire larguer par son petit ami. La jeune femme, furieuse et triste, noie son chagrin dans l’alcool. Complètement ivre, elle raconte ses malheurs et réflexions sur la société à un des clients du restaurant où elle travaille comme serveuse. Le lendemain, Minare se réveille sans beaucoup de souvenirs de la veille et arrive en retard en travail. Son patron la met en garde : au prochain retard, elle sera virée. Minare s’énerve car elle aimerait plus de compassion. Elle est en train de travailler quand elle devient blême : la voix qui émane de la radio est la sienne et il s’agit de son discours d’hier. Aussitôt, Minare se rend à la station de radio pour faire un scandale. Là, le client lui annonce qu’il n’arrêtera pas la diffusion sauf si elle prend le micro en direct...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Samura Hiroaki nous a habitués à du très bon (L’habitant de l’infini, Snegurochka) et du moins bon (Halcyon lunch), aussi on est un peu fébrile en ouvrant ce Born to be on air !. Bonne nouvelle : la lecture est efficace et prometteuse ! On suit une jeune femme qui se fait recruter par un animateur radio qui a repéré sa voix et qui travaille dans un petit restaurant de curry. Un peu d’amour, un peu de radio, mais surtout beaucoup de personnalités fortes : voilà ce qui fait la saveur du récit. De Minare qui est forte en gueule, à l’animateur de radio qui est un filou au nez fin, en passant par le propriétaire du restaurant qui est un sketch, tous les protagonistes sortent des sentiers battus et constituent une palette colorée et improbable de portraits. Pourtant, aussi étonnant que cela puisse paraître, cet ensemble de personnes paumées fonctionne plutôt bien. Ca râle, ça pleure, ça rit, mais la vie s’exprime toujours avec énergie et entrain. Graphiquement, on reconnaît sans peine le style réaliste du mangaka qui se prête très bien à l’histoire. Une bonne émission, donc !