L'histoire :
L’île d’Ilegenes est célèbre pour son avance en matière de recherche génétique. Cependant, à cause du marché noir où des clones sont vendus en masse, l’île souffre d’une mauvaise réputation qui lui a valu le surnom de « Sodome Génétique ». Le Dr Littenber, considéré comme le fondateur de la Sodome Génétique, a recueilli Fon enfant lorsque les parents de ce dernier sont morts. Aujourd’hui, Fon a 17 ans et entre à l’école militaire de l’île car il souhaite nettoyer l’endroit du marché noir et venger la mort de ses parents. Seulement, la rentrée ne se passe pas très bien : son colocataire a l’air très désinvolte, beaucoup d’élèves sont là car ils n’ont pas eu le niveau nécessaire pour être dans l’école de recherche, et les fils de riches qui composent le groupe des « platines » l’ont dans le collimateur...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Une école militaire sur une île connue pour ses dérives de l’utilisation de la génétique : voilà un cadre original et qui donne envie de se plonger dans la lecture. Le background sur les manipulations génétiques et le marché noir de clones offre sans conteste un contexte assez sombre et intéressant mais cela reste pour l’instant en toile de fond et il n’est pas dit que tout cela soit vraiment exploité. A la place, on suit le parcours de Fon Littenber (le fils d’un ancien éminent professeur de recherches du domaine) qui intègre une école militaire où les élèves se divisent en 2 catégories : les « platines » qui sont des fils de riches arrogants, et les autres. De fait, les brimades commises par les platines sont nombreuses et Fon en devient la cible principale à cause du passé de son père adoptif. Du coup, c’est une classique histoire de mésentente entre élèves qui nous est servie et cela provoque donc une forte déception d’autant plus que les personnages sont stéréotypés et peu attachants. En outre, le côté shônen-aï qui s’en dégage rend le récit encore plus décevant et les évènements sont trop prévisibles pour dégager du suspense. Côté scenario, c’est donc la débandade mais les graphismes sauvent un peu la mise. Ceux-ci nous proposent en effet des personnages charismatiques et expressifs qui évoluent dans des planches assez fournies. Les jeux de noir et blanc sont également très présents, ce qui laisse peu de place au tramage mais donne du caractère au rendu. Néanmoins, cela n’est pas suffisant pour nous embarquer pleinement et on compte sur la suite pour relever le niveau général. Espérons que l’attente du second volume soit récompensée.