L'histoire :
Après avoir subi un chagrin d’amour, Kanaé est partie en vacances et apprend à skier. Seulement, son moniteur ne se montre pas vraiment aimable : il la surnomme “princesse” à tout va parce que ses cours particuliers ont un prix élevé et il ne l’aide même pas à se relever après une chute. Alors qu’elle est en retard pour sa leçon, son moniteur la retrouve seule à la table d’un restaurant en train de décoller les photos d’un album. Le jeune homme comprend alors que, si la demoiselle enquille un tas d’activités, c’est pour s’occuper l’esprit et ne plus penser à son chagrin. Kanaé lui raconte qu’elle aimait le garçon sur les photos car, contrairement à elle qui est une enfant gâtée, lui savait tout faire, et qu’elle aimerait bien changer. Finalement, son moniteur arrive à la convaincre de continuer le ski et elle décide de s’investir vraiment dans ce sport. Pour la récompenser de ses efforts, l’homme lui offre un petit ourson en peluche, ce qui la fait complètement craquer. Seulement, les choses ne sont pas simples : le jeune homme croit qu’elle est étudiante alors qu’elle n’est qu’une lycéenne qui sèche l’école…
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Commençant sur un ton léger et une intrigue simple (Kanaé s’éprend de son moniteur de ski qui ne semble pas insensible à ses charmes mais qui ignore son jeune âge réel), l’histoire est en fait un peu plus compliquée qu’il n’y paraît : un peu après les vacances de ski, le jeune homme découvre qu’il est le nouveau professeur de la demoiselle et que cette dernière est mise à l’écart par ses camarades de classe. Certes, le coup de la relation prof-élève n’est pas une idée neuve, mais les personnages se révèlent tous plus complexes que ce qu’ils veulent bien montrer et ne sont pas les stéréotypes auxquels on s’attendait. Tour à tour sensible, touchante et drôle, l’histoire nous embarque complètement et, le premier chapitre passé, ce volume se lit d’une traite. Par ailleurs, les dessins sont très corrects mais, pour le coup, sont assez classiques : trait fin mais qui manque parfois de finitions, découpage dynamique, tramage abondant, peu de décors, personnages expressifs… Ce premier volume est donc une très bonne surprise et on espère ne pas devoir attendre la suite bien longtemps.