L'histoire :
Yuta n’en revient pas : alors qu’il dessinait le portrait de sa camarade du collège Rié dont il est amoureux, une jeune fille avec des cornes sur la tête déboule dans sa chambre par la fenêtre. Elle se présente comme étant Lucia, la princesse des enfers, et veut qu’il lui fasse un enfant ! Yuta croit qu’il s’agit d’une mauvaise blague mais la jeune fille lui saute dessus pour le déshabiller. La retournant contre le lit pour la repousser, Yuta voit la situation s’inverser lorsque Lucia le traite de pervers après l’avoir giflé et repart sans demander son reste ! C’est là que Yuta la voit déployer ses ailes et s’envoler dans le ciel... Le lendemain, il se demande s’il n’a pas rêvé, mais Lucia l’attend dans sa chambre lorsqu’il revient de cours. A nouveau, elle lui demande de lui faire un enfant et se déshabille mais le jeune homme refuse toujours ses avances. Elle lui explique alors que c’est son père qui lui a demandé de faire cela, car le garçon est né le 06/06 de l’an 06 de l’ère actuelle, à 6H06 et 6 secondes, et qu’un enfant engendré avec lui serait un héritier surpuissant qui pourrait détruire le monde en quelques jours seulement. Mais en réalité, Lucia se fiche de détruire le monde : elle veut surtout se venger des anges qui ont spolié son père en profitant de sa gentillesse et ont gâché sa vie ! Sa femme est partie, et le roi des enfers doit aujourd’hui tenir une échoppe de nouilles pour vivre... Yuta n’accepte pas pour autant mais, à force d’avoir Lucia tous les jours sur son dos, il finit par devenir ami avec elle et découvre que la jeune fille a toujours été seule en 100 013 ans d’existence. Aussi, le jour où Rié lui révèle être un ange qui était là pour le surveiller depuis sa naissance et qu’elle lui demande de ne plus voir la démone, et qu’elle est prête à sortir avec lui s’il fait cela, Yuta refuse net : malgré son amour pour Rié, il décide de ne pas trahir sa nouvelle amie...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Ceux qui auront lu A town where you live du même auteur ne seront pas dépaysés : le synopsis est exactement le même, à ceci près qu’au lieu de protagonistes normaux, les jeunes filles qui gravitent autour du héros sont des anges ou des démons ! Sinon, le reste est identique : un collégien est amoureux d’une camarade sans avoir encore osé se déclarer, et un jour une autre jeune fille débarque dans sa vie et accapare presque tout son temps, est amoureuse de lui et squatte sa maison. Avec la proximité, le triangle amoureux s’installe... Mais ici, le scénario ne se prend pas trop au sérieux et tout est prétexte à montrer les jeunes filles dénudées. Le fan-service est en effet 100% assumé (anges et démons se battent de manière à ce que seuls leurs vêtements terminent en lambeaux) et cela semble d’ailleurs le but premier de cette série. Quant au reste, l’auteur ne s’est pas pris la tête : les jeunes filles, anges ou démons, se bouffent un peu le nez sans vraiment se combattre, les démons sont sympas, leur chef tient une échoppe de nouille en ville... Mais ce ton assumé, ce récit sans prise de tête et ces jeunes filles peu vêtues font que la lecture se montre finalement légère et agréable pour les amateurs de comédie romantique sexy en mode harem. Niveau dessin, l’auteur fournit des planches sympathiques, avec pas mal de travail mais qui ont pourtant un rendu moins impactant et moins de charme que dans A town where you live. Les plans culottes sont évidemment légion et les jeunes filles présentées en proposent pour tous les goûts : délurée et pulpeuse, timide et gentille, extravagante et sexy, ou encore femme-enfant. De ce point de vue, on regrettera par contre cette manie japonaise de rajouter dans ce genre de série une protagoniste au corps de fillette (malgré ses 23 ans annoncés). Les amateurs apprécieront à l’inverse que le dessinateur ne recule pas devant la nudité et pousse le sexy aussi loin qu’il le peut (en clair, il y a du téton, messieurs !). Sans compter le côté cosplay apporté par les ailes d’ange ou de démon, et les différentes tenues de Lucia, qui vient parfaire le tableau. Vous l’aurez compris, Princess Lucia est une série sympathique mais sans beaucoup de fond, à destination des lecteurs qui apprécient la gente féminine dans son plus simple appareil. Si vous en êtes, le titre ne vous décevra pas, sinon passez votre chemin.