L'histoire :
Afin de payer les frais d’hospitalisation de son petit frère Jun, Yuki et son ami Tetsu vendent de la drogue dans la rue pour le compte de la mafia. Aujourd’hui, Yuki vend un demi-gramme de poudre pour 30 milles à des jeunes hommes qui sont loin de se douter que c’est en fait un antalgique qu’ils viennent d’acheter. Quelques minutes plus tard, les deux garçons sont pris à partie par trois voyous qui bossent pour un nouveau gang appelé « le serpent ». Néanmoins, Yuki et Tetsu ne sont pas impressionnés et les neutralisent rapidement. Ils se rendent ensuite à l’hôpital où Jun demande à son grand-frère de l’emmener vivre avec lui : les médicaments fonctionnent et il se sent capable de sortir. Hélas, tant que les médecins ne donnent par leur accord, Yuki refuse. Ce qu’il ne dit pas, c’est qu’il fait aussi cela pour protéger le garçon qui n’a pas conscience du danger qui rôde...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le synopsis de cette série n’est pas très engageant : à peine l’a-t-on lu qu’on craint de voir un déferlement de pathos (avec le coup du petit frère malade) et de glauque (deal de drogue voire - comme il s’agit d’un yaoï - prostitution pour rembourser la mafia). Néanmoins, on aurait tort de s’arrêter là car l’histoire est en fait bien plus intéressante qu’il n’y parait. Oui, il y a bien un peu de pathos avec le pauvre petit Jun qui vit à l’hôpital mais celui-ci n’est pas très présent non plus. De plus, le scenario est en fait plutôt un thriller qu’autre chose car, pendant que Yuki et Tetsu dealent pour survivre, on assiste à la progression d’un gang qui serait bien capable de déclencher une guerre avec la mafia. Du coup, le suspense règne sur le récit et, si la tension prend son temps pour s’installer, elle n’en demeure pas moins palpable. Les aspects sombres comme le trafic de dogue ne sont pas mis en avant plus que cela et l’histoire est en fait plutôt prenante. Quant aux graphismes, le constat est un peu plus mitigé. En ce qui concerne les points positifs, on remarque que les personnages sont assez charismatiques et expressifs, l’espace des planches est bien occupé et le tramage est varié. En revanche, les silhouettes ont souvent un rendu qui laisse à désirer, et le tramage n’est parfois pas très agréable à regarder. Globalement, cette première dose est appréciable et nous donne envie d’en prendre un peu plus.