L'histoire :
La première fois que Hotei s’est rendue au siège de son entreprise, à Tokyo, la jeune femme s’est fortement faite réprimander par une collègue féminine qui lui reprocha son manque de professionnalisme et son comportement nonchalant. Quelques temps plus tard, cette femme, prénommée Ebisu, arrive dans la filiale où travaille Hotei et sa beauté ne passe pas inaperçue. Hotei raconte alors à ses collègues ce qui lui est arrivée au siège et cela attire immédiatement l’inimitié des jeunes femmes sur Ebisu. De plus, Ebisu se montre très douée au travail et refuse de faire des heures supplémentaires. Jalouses, les autres filles décident alors de lui jouer quelques mauvais tours. Un jour, Hotei lui vole ses chaussures, pensant qu’Ebisu n’osera pas partir avec ses sandales d’entreprise. Pourtant, c’est bien ce qu’il se passe. Rongée par le remords, Hotei se met à la suivre pour lui rapporter ses chaussures avant de décider de voir pourquoi sa collègue part tous les jours à 17h. Quelle n’est pas sa surprise quand elle voit Ebisu ressortir d’une crèche avec un enfant à la main...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Se déroulant dans le monde de l’entreprise, Ebisu & Hotei nous montre comment deux jeunes femmes que tout oppose vont développer des sentiments l’une pour l’autre. D’un côté, on trouve Ebisu dont le professionnalisme et le manque de communication la font détester par ses collègues ; de l’autre, Hotei souffre d’un complexe d’infériorité et culpabilise par rapport à Ebisu. Le jour où Hotei découvre le secret d’Ebisu, les deux jeunes femmes vont se rapprocher et s’ouvrir un peu plus aux autres. Même si le récit se contente d’être sentimental et ne propose pas vraiment de scène sexy, le rendu est très agréable : ici, les sentiments ne sont pas précipités, les deux demoiselles prennent le temps de s’apprivoiser et ont du mal à se livrer complètement, tandis que leur relation de travail évolue également... Beaucoup plus dans la pudeur et l’analyse des sentiments, l’intrigue se montre subtile, douce et charmante. On se laisse séduire par l’ambiance générale qui nous dresse des portraits sympathiques de jeunes femmes touchantes. Par ailleurs, les graphismes ne sont pas en reste avec un côté rondouillard qui rend les personnages mignons, séduisants et particulièrement expressifs. De plus, la mise en scène est soignée, le découpage est dynamique et le tramage fait preuve de variété (mais aussi malheureusement d’un peu de moirage). En tout cas, on est séduit pas ce titre qui ne manque ni de charme ni de sensibilité.