L'histoire :
Ayant appris que sa mère biologique est à l’article de la mort mais n’y croyant qu’à moitié, Haru quitte le Japon pour le Canada. La maison de sa mère est située au cœur de la forêt et le jeune homme doit donc de se faire conduire là-bas. Sur le trajet, Haru repense au passé et aux douloureux souvenirs qui lui restent de la dernière fois qu’il a vu sa mère. A peine est-il arrivé sur place qu’il rencontre un petit garçon qui essaye de se sauver. Haru est alors sommé par sa mère de retenir le gamin. Ce dernier, qui s’appelle Ren et qui a 8 ans, a été recueilli il y a quelques mois par la mère de Haru. Seulement, l’enfant est très sauvage et ne se laisse pas faire. Ren est confié à Haru, ce qui va faire naître une très forte relation entre les deux « frères »...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Le titre de cette série est, du moins pour l’instant, assez trompeur. En effet, on ne rencontre pas des super lovers mais des jeunes gens au passé tragique : l’un est tellement traumatisé qu’il est retourné à l’état sauvage et l’autre garde les séquelles d’un accident de voiture. Dans les deux cas, on fait donc connaissance avec un être fragilisé, solitaire et farouche, sans tomber dans le pathos pour autant. Le mystère entourant les deux garçons permet de les rendre attachants mais aussi de titiller notre curiosité. On est donc rapidement embarqué par l’histoire qui nous réserve une surprise de taille en opérant rapidement un bond de cinq ans en avant. Les protagonistes ont évolué, leur relation aussi, et c’est donc une nouvelle tournure que prend l’intrigue : après les avoirs vu débuter une relation fraternelle houleuse, on retrouve les jeunes gens très (trop ?) soudés et faisant passer la famille avant tout. On est donc loin d’une histoire d’amour pour le moment mais l’auteur annonce que cela viendra au second volume qui a par ailleurs la bonne idée de paraître en même temps que celui-ci. En ce qui concerne la qualité d’impression, on regrette que le tramage souffre d’un moirage sur la plupart du volume, et aussi que des pages présentent dans le papier des traces d’incrustation des roulettes des machines d’impression. Heureusement, côté graphisme, le reste est tout à fait agréable. On remarque en effet la qualité des dessins qui change de la production habituelle des yaoï. Non seulement les planches sont très fournies et les décors ne manquent pas d’être représentés et détaillés, mais en plus le design des personnages est inhabituel. Certes, ces messieurs sont séduisants et expressifs à souhait, mais surtout leurs silhouettes et leurs visages sont plus soignés et réalistes que ce qu’on a l’habitude de voir. Au final, ce premier volume est étonnant mais accrocheur et on compte donc sur la suite pour confirmer - ou pas - cette impression.