L'histoire :
En se rendant au bord de la rivière, Uta découvre le corps d’un homme poignardé au ventre. Paniquée, la demoiselle appelle son frère à l’aide mais ce dernier est trop loin pour l’entendre. En revanche, grâce à sa moitié loup, Magane entend les cris de la jeune femme et se dépêche de se rendre auprès d’elle, suivi de près par Waki. Dès qu’il arrive au bord de la rivière, Magane voit Uta en pleurs et accepte de guérir l’homme pour qu’elle sèche ses larmes. Waki n’apprécie pas vraiment de voir Magane sauver un inconnu et ne se gêne pas pour le lui faire savoir. L’inconnu est ensuite ramené là où habite le clan. Il s’avère alors que l’homme connaît celui qui est arrivé avec les ongles arrachés un peu plus tôt, et pour cause : ils sont frères et chacun est blessé à cause de l’autre...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
En dehors de l’épilogue qui apporte une petite touche finale relativement heureuse, tout ce volume se consacre à la fin du flashback se déroulant à l’époque où Rikiichi était encore vivant. L’arrivée de deux humains ordinaires dans le clan précipite la fin d’une époque car les deux hommes vont s’amouracher (réciproquement) d’une maîtresse kotodama, la jalousie (pas forcément justifiée) de certains maîtres va les ronger, et les ennuis dus aux yakusas vont s’avérer nocifs pour tout le monde. Prenant le temps de développer les personnages et leurs histoires respectives, le récit possède un ton particulièrement tragique, aussi bien sur le plan sentimental que sur le côté familial du clan. Le scénario est bien ficelé, et si quelques relations restent volontairement ambigües, les principaux mystères et questions sont résolus. L’ensemble constitue une lecture très prenante et même assez émouvante, nous maintenant en haleine tout du long. Au final, ce dernier volet est convaincant et, même si la série aura connu une évolution en dents de scie, elle reste suffisamment originale pour mériter le détour.