L'histoire :
Il y a trois mois, Kazuo, Toki et Nobuto on été engagés comme « pions » par le patron d’une grande entreprise pour participer à un jeu clandestin appelé le « bus game ». Le principe est assez simple : les « pions » de chaque entreprise sont regroupés sous forme de trios et deux camps s’affrontent à chaque partie, « home » pour celui qui doit protéger une disquette concernant des documents confidentiels sur sa société et « away » pour celui qui doit s’emparer de ces informations. Bien qu’ils ne sachent pas sur quels critères ils ont été choisis, Kazuo, Toki et Nobuto ont accepté de faire équipe car chaque victoire au « bus game » leur rapporte beaucoup d’argent. Un soir, alors qu’ils ont gagné une partie de plus, les trois jeunes gens rencontrent un « bus gamer », un autre joueur du « bus game », qui leur conseille de ne pas prendre ce jeu à la légère s’ils veulent faire de vieux os. Ils ne lui prêtent pas attention mais quand, quelques jours plus tard, le joueur est retrouvé mort, ils commencent à avoir un gros doute : et s’il avait été éliminé à cause d’une défaite au « bus game » ? Ils ne vont alors pas tarder à réaliser que leur crainte est fondée et qu’ils sont devenus la cible d’autres équipes...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Principalement connue pour la série Saiyuki, Kazuya Menekura revient ici avec ce one-shot dont trois épisodes animés ont été tirés. L’histoire nous présente trois jeunes hommes qui, pour amasser beaucoup d’argent, participent au « bus game » (un jeu qui divertit les milliardaires dont les équipes des entreprises s’affrontent pour récupérer des disquettes au contenu confidentiel) avec insouciance jusqu’au jour où ils se rendent compte que leur vie est vraiment en jeu. Le synopsis de base est assez intriguant et on se prend facilement dans le récit : les personnages sont certes des stéréotypes mais on aimerait en savoir plus sur les mystères qui les entourent, tout comme les raisons qui font qu’ils ont été embauchés pour le jeu. Le côté thriller est assez bien mené et l’auteur prend le temps de faire monter la pression mais, malheureusement, la fin est décevante : en fait, il n’y a pas vraiment de conclusion, l’auteur parle d’ailleurs de ce volume comme d’un prologue à une histoire principale (d’où le sous-titre « the pilot edition »), et on n’est pas certain d’en voir une suite un jour. Concernant les graphismes, on reconnaîtra sans peine le style de l’auteur tant les personnages sont identiques à ses autres titres. Pour le reste, si on apprécie le dynamisme du découpage et une quantité raisonnable de décors, on regrettera la quasi-absence de tramage qui ne se justifie pas vraiment ainsi que le côté poseur des personnages dont les visages laissent d’ailleurs à désirer. Au final, on est un peu déçu par ce volume mais les fans de l’auteur sauront s’en contenter.