L'histoire :
Décembre 1937. Quelques jours avant que l’armée japonaise n’envahisse la ville de Nankin, les militaires chinois de haut rang ont déserté les lieux sans donner l’ordre de retraite à leurs soldats. L’armée japonaise fait un massacre en ville : tous les soldats chinois, ou du moins tout homme ayant l’air d’un soldat, est exécuté et les femmes sont violées et tuées (et ce, pas nécessairement dans cet ordre). Le soldat Lu et son capitaine ont tenté de résister mais doivent se rendre à l’évidence : leur camarade blessé est agonisant et il faut fuir la ville. Lu veut se faire passer pour un civil et intégrer le camp de réfugiés mais le capitaine est convaincu qu’il est possible de s’échapper par la rivière qui traverse la ville...
Ce qu'on en pense sur la planète BD :
Petit cours d’histoire pour ceux qui en auraient besoin : la seconde guerre sino-japonaise a commencé un peu avant la Seconde Guerre mondiale et, lorsque l’armée japonaise a envahi une partie de la Chine, des villes ont brûlé. Parmi les lieux de désolation, on retient Nankin où un véritable carnage a eu lieu (exécutions et viols en masse, tortures...). Avec ce one-shot, on découvre l’histoire de deux soldats tentant de quitter la ville pour survivre et leur parcours croise celui de civils démunis et désespérés : si les personnages sont inventés, tous les portraits croisés sont d’un réalisme absolu (femmes et petites filles qui fuient pour ne pas être violées, hommes abattus à la volée, camps de réfugiés...) et nous permettent de saisir tout l’effroi de la situation. L’horreur de la guerre et, surtout, les abus commis par l’armée japonaise prennent une dimension (inhumaine) qui font froid dans le dos. On a ainsi réellement la sensation d’être plongé dans Nankin en 1937 et les graphismes, relativement réalistes, contribuent également à renforcer cette sensation. Le résultat est à la hauteur de nos attentes : l’effet est saisissant !